Par Latifa Abada
Le centre culturel universitaire organise le jeudi 6 février une rencontre littéraire avec la romancière Hadjer Bali autour de son roman «Ecorces».
Romancière et dramaturge, Hadjer Bali a enseigné les mathématiques à l’Université de Bab Ezzouar. En 2009, elle publie aux éditions Barzakh son premier texte intitulé «Rêve et vol d’oiseaux». En 2009, elle publie ses premières nouvelles « C’était trop tard». Pour revenir quelques années plus tard avec un premier roman, «Ecorces».
«Ecorces» est une saga familiale qui raconte l’histoire de Nour, un étudiant en mathématiques qui vit avec son arrière-grand-mère Baya, sa grand-mère Fatima et sa mère Meriem. Ce jeune homme est entouré de ces femmes qui le couvent et le comblent d’un amour parfois insensé. Elles projettent en lui toutes leurs craintes issues de leur propre vécu. Et c’est tout le drame de Nour qui a besoin de vivre sa vie et s’émanciper de cet amour étouffant.
Hadjer Bali plonge le lecteur dans la psychologie de ces femmes extrêmement protectrices qui ont connu des drames dans leur vie. L’histoire de Baya va traverser tout le livre. Elle raconte à son petit-fils comment elle a été mariée à 14 ans dans les années 30’.
Elle découvre par la suite qu’elle est la seconde épouse de son mari et que son mariage était seulement pour donner un héritier à son mari. Son destin prend une autre tournure quand elle décide de fuir et d’enlever son enfant. Nour est attentif au récit de sa grand-mère, car il s’agit également de son histoire. Mais la lassitude le gagne.
Les personnages du roman sont antisociaux. Ils vivent enfermés. Ce sont des antihéros, ils ont toujours vécu en marge. A travers eux, Hadjer Bali tente de démontrer comment se fait la transmission de l’histoire et des valeurs au sein des familles.