Par R. Akli
Première banque à être cotée à la Bourse d’Alger, après l’ouverture de son capital social à hauteur de 30% en janvier 2024, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) affiche des résultats financiers positifs au titre de l’exercice écoulé, garantissant ainsi un rendement stable aux détenteurs de ses actions pour une seconde année consécutive. De fait, le CPA a clôturé l’exercice 2024 avec un total bilan de l’ordre de 3237 milliards de dinars et un bénéficie net de près de 42 milliards de dinars, selon un document officiel de la banque portant projet de résolutions à soumettre à son Assemblée générale ordinaire des actionnaires (AGO), prévue pour le 23 juin courant. Le même document indique que sur le résultat net réalisé par la banque, une fraction de 25 milliards de dinars devra être distribuée en dividendes à ses actionnaires, soit en participations à ses bénéfices annuels au titre de l’exercice écoulée. Un dividende par action dont le montant devra ainsi être de l’ordre de 125 dinars, soit un niveau stable par rapport à celui distribué l’année écoulée au titre de l’exercice 2023, le capital social de la banque, d’un montant total de 200 milliards de dinars, étant divisé en 200 millions d’actions. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, les nouveaux actionnaires du CPA auront droit à un rendement positif sur leurs placements en termes de dividendes annuels, alors que le cours de l’action en bourse est resté globalement stable depuis son admission à la cote, s’affichant à 2300 dinars au terme de la séance de cotation d’hier sur le marché boursier d’Alger, soit au même prix que lors de sa première émission en public au début de l’année dernière. La banque, dont le capital social était détenu auparavant exclusivement par l’État, avait, faut-il rappeler, menée une grande opération de cession d’actions entre fin janvier et mi-mars 2024, à travers un appel public à l’épargne qui lui avait permis de lever sur le marché boursier local un montant global de plus de 112 milliards de dinars auprès de diverses catégories d’épargnants, dont une majorité de personnes physiques, soit de simples particuliers. Ces derniers avaient ainsi souscrits pour plus de la moitié du total des 60 millions d’actions proposées à la vente par la banque, qui a ouvert ainsi son capital social à la participation privée, l’État continuant toutefois à en détenir la majorité des actions à hauteur de 70 %. A souligner qu’avec un dividende annuel de 125 dinars, l’action CPA offre un gain de plus de 5% par rapport au prix initial de l’action, un rendement totalement exonéré d’impôts et taxes et nettement supérieur à ceux de l’épargne bancaire classique, considérés comme négatifs car inférieurs au taux d’inflation en vigueur qui se situe actuellement autour de 4%. Reste que l’investissement en bourse demeure encore très peu développé en Algérie, bien que suscitant de plus en plus d’intérêt auprès des épargnants, à la faveur surtout des grandes opérations de ventes d’actions en public réalisées ces deux dernières années par le CPA et la Banque de développement local (BDL).
