Renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation : Les partis s’y préparent activement

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Conseil de la nation : séance plénière mardi

La classe politique prépare activement les prochaines élections sénatoriales qui auront lieu le 9 mars prochain et qui porteront sur le renouvellement par moitié des membres élus de la chambre haute du Parlement. La présidence du Conseil de la nation est également concernée en vertu de la Constitution algérienne.

 Par Amar. R.

Dans la perspective du renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation, 21 dossiers de candidature aux élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation ont été acceptés, selon l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), qui ajoute que le nombre de dossiers de déclaration de candidature déposés a atteint 41 dossiers.

Un bilan préliminaire livré par la même autorité précise ce qui suit : sur 143 formulaires de déclaration de candidature retirés, 41 dossiers de candidature ont été déposés et 21 dossiers ont été acceptés, parmi lesquels 7 dossiers de candidats sous l’égide d’un parti politique et 14 dossiers de candidats indépendants.

7 dossiers de candidature ont été refusés en raison de l’absence de l’attestation de parrainage dûment signée par le premier responsable du parti, et 13 autres dossiers sont en cours d’étude a indiqué, en outre, l’ANIE.

L’opération de retrait des formulaires de déclaration de candidature pour les membres des Assemblées populaires de wilaya (APW) et des Assemblées populaires communales (APC) souhaitant se porter candidats aux élections sénatoriales a débuté le jeudi 23 janvier 2025 et se poursuivra tous les jours de la semaine jusqu’au 16 février prochain.

Dans cette perspective, le chef de l’Etat a signé un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 9 mars 2025, en vertu des articles 91, alinéa 7, 121 et 122, alinéa 3, de la Constitution.

 

Les conditions d’éligibilité

L’article 121 de la Constitution stipule que «les membres du Conseil de la nation sont élus pour les deux tiers (2/3) au suffrage indirect et secret, à raison de deux sièges par wilaya, parmi les membres des Assemblées populaires communales et des membres des Assemblées populaires de wilayas. Un tiers (1/3) des membres du Conseil de la nation est désigné par le président de la République parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, professionnel, économique et social».

A cet égard, la Loi organique relative au régime électoral stipule que les deux tiers (2/3) des membres du Conseil de la nation sont élus pour un mandat d’une durée de six (6) ans. Les membres élus du Conseil de la nation sont renouvelés, par moitié, tous les trois (3) ans.

S’agissant des conditions de candidature, la loi stipule que le candidat doit «ne pas être connu, de manière notoire, pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs, ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales».

La présidence du Conseil de la nation est également concernée par ces élections, en vertu de l’article 134 de la Constitution qui stipule que «Le président du Conseil de la nation est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil, il doit remplir les conditions prévues à l’article 87 de la Constitution».

 

Les partis s’y préparent activement

En prévision de ce rendez-vous, la classe politique, notamment le FLN et le RND, les indépendants, ainsi que le FFS, a déjà entamé les préparatifs. Ainsi, le Front de libération nationale (FLN) qui s’est attelé à la définition des procédures relatives à ces élections a, lors d’une réunion présidée par le Secrétaire général (SG) du parti, Abdelkrim Benmbarek, arrêté «la liste des superviseurs des wilayas chargés de suivre cette opération, à raison de deux superviseurs par wilaya», souligne un communiqué du parti.

L’importance de ces élections sénatoriales pour le parti du FLN réside dans le fait que 34 sur 52 sénateurs dont il dispose seront concernés par le renouvellement. Le RND a, de son côté, adressé une instruction à l’ensemble des coordinateurs de wilayas en vue de mobiliser les élus locaux du parti en prévision du choix des candidats du parti au niveau de chaque wilaya, soulignant le recours à des élections primaires internes pour départager les postulants.

Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a convoqué son état-major pour une réunion de son bureau exécutif durant laquelle il a mis au point les préparatifs de ces joutes électorales. Le Front des forces socialistes (FFS) et le Mouvement El Bina se préparent également activement à ces échéances électorales.