Restaurants de la rahma : Une journée avec les bienfaiteurs de Belouizdad

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/Après que la situation épidémiologique s’est nettement améliorée cette année, plusieurs restaurants de la Rahma ont ouvert leurs portes, au grand bonheur de ceux qui n’ont que ces lieux pour prendre leur f’tour.

Le mois de ramadan est le mois du partage, des bonnes actions mais aussi et surtout de la solidarité. Fidèles à elles-mêmes, plusieurs associations caritatives profitent de cette période de l’année afin d’augmenter la cadence et enchainer les événements ainsi que les sorties sur le terrain. Parmi les opérations réalisés ce mois-ci, celle d’offrir un repas aux personnes démunies, aux étudiants, aux gens de passage et autres nécessiteux. Pour avoir une idée bien précise du travail qu’ils accomplissent, nous nous sommes rendus à Belcourt. Dans ce quartier historique de la capitale, un groupe de bénévoles ne cessent de fournir des efforts depuis quelques jours pour être à la hauteur. Ils nous ont accueillis chez eux pour nous parler de cette action. N’étant pas à sa première expérience, Abdou, l’un des membres les plus expérimentés, nous a déclaré : «Que ce soit dans notre culture ou dans la religion, le partage et le don sont importants. C’est avec un grand plaisir que nous nous unissons pour réussir un tel événement. Pour l’instant, tout se passe bien. Nous espérons maintenir ce rythme pour atteindre notre objectif : celui de servir les personnes qui viennent vers nous tout au long de ce mois sacré.»

«Nous accueillons 120 personnes pas jour»

Interrogé à propos du nombre de personnes qu’ils reçoivent, notre interlocuteur nous a dit : «Pour l’instant, nous recevons environ 120 personnes. Le chiffre va augmenter à la rentrée universitaire car nous accueillons beaucoup d’étudiants. Actuellement, ils sont en vacances. Nous essayerons d’atteindre les 200 personnes, ce sera déjà pas mal.» Pour ce qui est du menu que cette association, Piété et Bienfaisance, propose, nous avons appris que la chorba est toujours disponible tout comme le bourek et la salade. «Un second plat est toujours assuré. Des fois, on propose de l’eau minérale et des fruits. D’autres fois, on se contente de limonade ou de jus, tout dépend des jours mais aussi des dons», nous a-t-on dit.

«Nous faisons aussi de la livraison»

Situé au centre culturel Azzedine Medjoubi, ce restaurant de la Rahma reçoit «des personnes démunies, des étudiants, des gens de passage ainsi que ceux qui vivent seuls sur Alger. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que nous livrons des box aux médecins, à des malades ou à leurs accompagnateurs. Nous nous rendons dans les hôpitaux et à chaque fois nous sommes heureux de partager de tels moments avec les citoyens que nous croisons». En ce qui concerne la nourriture, c’est grâce aux dons que ces bénévoles réussissent à assurer les repas que l’association offre. «Dieu merci, nous recevons des dons. C’est grâce aux efforts de tout le monde que nous continuons à exister, aider et même donner du sourire ainsi que du réconfort pour les personnes que nous rencontrons que ce soit dans le restaurant ou lorsque nous faisons de la livraison. Ce n’est pas facile de préparer une telle œuvre caritative. Nous ne pouvons pas avancer sans les dons, donc j’en profite pour remercier les donateurs, en mon nom et au nom de toute l’équipe».

Les plats sont préparés par des bénévoles

Ce qu’il faut savoir, c’est que les plats que ladite association offre sont préparés au restaurant par des bénévoles. «C’est des collègues qui sont derrière les fourneaux. Il y a des hommes qui cuisinent, mais aussi des femmes. La plupart des membres du groupe rejoignent le restaurant après leur travail. Une fois sur place, les tâches sont partagées, chacun sait ce qu’il doit faire. Il y a une brigade qui travaille avant le f’tour, une autre pendant et une dernière une fois que toutes les personnes que nous accueillons repartent chez eux. Jusqu’au moment où je vous parle, nous gérons bien la situation. Si nous sommes parvenus à assurer, c’est aussi parce que nous ne sommes pas à notre première expérience.» Avant de les quitter, ceux qui nous ont ouvert leurs portes pour nous parler de cette noble mission qu’ils assurent nous ont affirmé que de telles actions ne font que resserrer les liens entre les Algériens. C’est pour cette raison qu’ils n’hésitent pas à lancer un appel à tous ceux qui peuvent apporter un plus de se joindre à eux et mener cette bataille pour que d’autres personnes soient mises dans de meilleures conditions durant ce mois sacré.

F. C.