Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a annoncé, jeudi, que ses services allaient prendre des mesures contre les promoteurs immobiliers responsables des retards dans la livraison des Logements promotionnels aidés (LPA) et des Logements promotionnels participatifs (LSP).
Lors d’une séance plénière à l’APN consacrée aux questions orales, le ministre s’est engagé à trouver des solutions à ces retards au cours de cette année. Des déclarations qui renvoient à son intervention devant le même Parlement le 6 février dernier lorsqu’il déclaré que son département préparait de nouveaux mécanismes juridiques pour limiter le problème des projets immobiliers à l’arrêt concernant les formules LSP et LPA, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’activité de promotion immobilière. M. Belaribi avait indiqué que la loi N11-04 régissant l’activité de promotion immobilière avait été élaborée et qu’elle contenait de nouveaux mécanismes propres à empêcher l’arrêt des projets en raison des faillites des entreprises de construction. Cette nouvelle loi sera «prête incessamment», avait-il également ajouté sans plus de détails sur le calendrier exact de sa promulgation.
Plus spécifiquement, et concernant la wilaya d’Oran où, selon lui, «11% du total du programme» LPA et LSP sont à l’arrêt, le ministre avait annoncé que des procédures de résiliation des contrats de propriété foncière avaient d’ores et déjà été lancées contre les promoteurs qui n’ont pas honoré leurs engagements. Ces promoteurs devraient être remplacés par d’autres «publics» afin que ces projets soient relancés avant juin 2025. Mohamed Tarek Belaribi, qui s’est par ailleurs engagé à veiller à éviter ce type de problème dans le programme AADL3, a déploré le manque d’assiettes foncières dans les wilayas du Nord densément peuplées, ce qui complique, a-t-il dit, la réalisation de logements proches pour les souscripteurs des programmes précédents. Jeudi dernier, le ministre a, par ailleurs, annoncé que les travaux de réalisation de 196 structures publiques, programmées dans le cadre de la loi de finances pour 2025, devaient être lancés en mai et que les bureaux d’études chargés du suivi ont été désignés. A ce sujet, il a expliqué que 199 établissements scolaires et 449 000 unités de logement ont été distribués en 2024, tandis que 678 structures publiques ont été livrées dans les quartiers résidentiels intégrés entre 2020 et 2024, pour 1,7 million d’unités de logements. M. Belaribi a nié l’existence d’un manque de structures publiques, notamment éducatives, dans les nouveaux quartiers résidentiels, citant la nouvelle ville de Bouinane qui compte 15 structures publiques fermées en raison du faible nombre d’élèves, ainsi que la nouvelle ville de Sidi Abdellah, où 23 structures publiques ont été réalisées, dont un centre commercial livré avec les unités résidentielles. Il a également expliqué que la réalisation des structures éducatives dans les nouvelles agglomérations reposait sur des critères précis dont les besoins exprimés selon la carte éducative de l’Education nationale, le nombre d’élèves résidant dans ces quartiers, ainsi que les enveloppes financières allouées dans le cadre des lois de finances.
Concernant le logement rural, M. Belaribi a indiqué que plus de 500 000 aides financières n’avaient pas été consommées en Algérie jusqu’en mars 2025, attribuant cette situation aux retards de certaines APC dans la remise des listes nominatives des bénéficiaires. Il a également exprimé la volonté du ministère d’octroyer davantage de soutien financier aux wilayas qui parviennent à achever les programmes qui leur sont alloués.
S.Ould Ali