Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a indiqué que son pays soutenait l’action de l’Algérie en faveur de l’unité palestinienne, révélant avoir rencontré ce mois-ci ses collègues de « plusieurs États arabes » avec lesquels il s’est entendu sur la nécessité de restaurer rapidement l’unité palestinienne.
PAR AMAR R.
Dans une interview à RIA Novosti, le chef de la diplomatie russe a souligné que la Russie « plaide constamment pour le début des négociations palestino-israéliennes », mais que « l’un des obstacles sur cette voie demeure l’absence d’unité des Palestiniens, ajoutant que son pays œuvrait à résoudre ce problème « . « De notre côté, nous aidons également nos amis palestiniens à trouver des solutions « , a déclaré Lavrov appelant les Palestiniens à s’unir autour de l’Organisation de libération de la Palestine.
Il a déclaré que ce mois-ci, il avait rencontré ses collègues de « plusieurs États arabes » et qu’ensemble, ils « avaient discuté de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien et des étapes possibles pour le résoudre « . « Le débat a démontré que, entre autres
choses, nous sommes unis par une compréhension commune de la nécessité de restaurer rapidement l’unité palestinienne », a réitéré le chef de la diplomatie russe. Par conséquent, M. Lavrov a déclaré : « Nous soutenons les actions de nos partenaires, en faveur de l’unité palestinienne », en citant notamment l’Algérie.
Moscou relance l’initiative de Tebboune
L’appel de la Russie s’imbrique parfaitement sur celui de l’Algérie qui a fait de la
réunification des rangs palestiniens son cheval de bataille, et y a œuvré inlassablement sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune à réunir les différentes factions palestiniennes autour d’une même feuille de route, censée tracer le chemin de la fin des divisions qui minent la maison palestinienne depuis 15 ans. A l’évidence, Lavrov remet en selle l’initiative du président Tebboune qui avait lancé fin 2021 une initiative pour réconcilier le Fatah et le Hamas et est parvenu début juillet à réunir à Alger le président palestinien Mahmoud Abbas et Ismaïl Haniyeh, une rencontre « historique ».
Quatorze factions palestiniennes dont le Fatah de Mahmoud Abbas, et le Hamas,
représenté par Ismail Hanniyeh, ont tenu des pourparlers et scellé leur réconciliation, après plus de 15 ans de divisions en signant jeudi 13 octobre à Alger un accord de réconciliation, appelé « Accord d’Alger » où ils s’engagent à de nouvelles élections législatives et présidentielle dans un délai d’une année. Mais, ces premières élections communes à toutes les factions qui allaient se dérouler après quinze ans de rupture, avaient été reportées sine die en raison des pressions externes dont celles de l’occupant qui n’allait pas permettre qu’elles se déroulent en Cisjordanie et à Al-Qods.
Aussi, l’Algérie avait mis tout son poids diplomatique pour redonner à la cause palestinienne sa centralité dans le concert arabe, en l’imposant à l’ordre du jour du
Sommet de la Ligue des Etats arabes qu’avait abrité Alger, les 1er et 2 novembre 2022, dans un contexte de course vers la normalisation avec l’entité sioniste qui avait engagé sur ce chemin d’abord, quatre pays arabes (Bahreïn, Emirats, Maroc et Soudan) et puis d’autres qui étaient en lice pour les rejoindre.
Cette action que les différentes factions ont apprécié à sa juste valeur, en ce temps là, reste la seule voie viable pouvant conduire les Palestiniens à réaliser leur objectif suprême, à savoir la création de leur Etat indépendant ayant pour capitale Al-QodsEst.
L’agression sur Ghaza remet en selle la réunification
L’agression sioniste contre la Bande de Ghaza a démontré au fil des jours que les
bombes de l’armée d’occupation ne faisaient pas de différence entre les Palestiniens de Ghaza, qu’ils soient civils ou armés, et quelle que soit leur appartenance, à l’une ou l’autre des factions. Cette agression a permis de démontrer aussi la nécessité d’une unité des rangs politiques, entre les différentes composantes palestiniennes, dont les deux principales sont le Hamas, le Fatah, aux côtés du FPLP, FDLP, etc., afin de faire échouer les plans machiavéliques qui se trament dans les cabinets noirs des sionistes et de leurs soutiens autour de la gestion du jour de l’après-guerre à Ghaza. Si les factions armées de la résistance palestinienne activant à Ghaza ont uni leurs efforts dans une cellule opérationnelle commune pour mener bataille contre l’ennemi, sur le plan politique des informations données sous le sceau du secret par des sources palestiniennes font état de contacts à un haut degré entre le Hamas et le Fatah enpleine agression sioniste sur la Bande de Ghaza.
A. R.