Revirement de l’Espagne sur le Sahara Occidental : Au tour de l’UE de se démarquer de Sanchez

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/Le chef de la diplomatie européenne s’est clairement démarqué de la nouvelle position espagnole sur la question du Sahara Occidental.

 «L’Espagne n’ira pas à l’encontre d’une résolution des Nations unies. L’Union européenne non plus», a assuré Josep Borrell quelques heures avant de s’envoler pour le Koweït hier pour s’entretenir avec les autorités de ce pays.

Borell : «Pas de solution sans l’accord de toutes les parties concernées»

Borrell, qui disait il y a quelques jours que «la lettre de Sanchez au roi Mohamed VI ne contredisait en rien les résolutions de l’ONU», a changé de cap hier en promettant que la position de l’Union européenne sur le conflit au Sahara occidental «n’a pas changé». «Nous continuons à dire la même chose, c’est-à-dire que le conflit doit avoir une solution dans le cadre des résolutions des Nations Unies» dit-il avant d’apporter son soutien à l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan De Mistura. «Nous soutenons l’envoyé spécial des Nations Unies (pour le Sahara occidental) Staffan De Mistura, parce que la solution ne peut être trouvée que dans le cadre d’un accord entre toutes les parties concernées par ce conflit», a-t-il ajouté.

Albares : «L’Espagne n’a fait qu’exprimer sa préférence pour l’une des solutions possibles»

Concernant la nouvelle position du gouvernement espagnol, Borrell, tout en précisant avec beaucoup d’insistance qu’il n’était pas le «porte-parole» du gouvernement espagnol sur cette question, dira : «J’ai suivi l’intervention du ministre des Affaires étrangères espagnol au Parlement.  José Manuel Albares a expliqué très clairement que le gouvernement espagnol a exprimé sa préférence pour l’une des solutions possibles, mais que cette solution devait continuer à être trouvée dans le cadre d’un accord entre les parties concernées et bien sûr dans le cadre des résolutions des Nations Unies.»  Plusieurs journaux espagnols ont évoqué aujourd’hui une crise aiguë au sein de la coalition gouvernementale. Citant des sources proches du gouvernement, au moins 3 grands journaux espagnoles affirment qu’«Albares et Sanchez qui ne maitrisent pas bien le dossier du Sahara Occidental n’ont pas consulté les gens qu’il faut, ni ceux qui travaillent depuis des décennies sur ce dossier avant de décider de changer une politique étrangère vieille de 47 ans», peut-on lire sur El Confidentiel, relayé par d’autres titres de presse. 

Y. C.