Par Brahim Aziez
L’Algérie accueille, depuis hier au palais des expositions, le forum et exposition africains du transport et du commerce de transit.
Plus d’une centaine d’exposants de différents pays d’Afrique y prennent part, essentiellement algériens spécialisés dans l’import-export, ainsi que des opérateurs algériens représentant des compagnies activant dans divers domaines, comme les industries agroalimentaire et pharmaceutique, la sidérurgie, l’industrie du bois, du plastique et du verre, les produits d’emballage et les détergents ; mais aussi tunisiens, libyens et nigérians.
Cet événement constitue, de par son contenu, «un espace important devant renforcer les échanges commerciaux entre l’Algérie, la Libye et les pays africains, outre la promotion des exportations hors hydrocarbures et le renforcement des relations bilatérales entre les pays concernés dans ce domaine».
Le salon qui se poursuivra aujourd’hui encore a été inauguré par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui était accompagné du secrétaire général du ministère libyen du Commerce et de l’Economie, Nouri Med-Ali Kettati, et du président du CREA, Kamel Moula.
A cette occasion, M. Rezig s’est félicité de la qualité des produits algériens exposés, dont certains sont de meilleure qualité que ceux importés.
Pour le ministre algérien du Commerce, l’Algérie qui fonde de grands espoirs sur le développement des exportations hors hydrocarbures a «de grandes potentialités et une bonne maîtrise de la technologie, et nous veillerons à encourager les opérateurs à atteindre cet objectif de par les capacités dont dispose notre pays».
«Vous devriez nous accompagner aux salons internationaux africains»
En sillonnant les stands de l’exposition, Kamel Rezig en profitera pour mettre en exergue l’accompagnement assuré par les pouvoirs publics aux producteurs de manière à faciliter la commercialisation et l’exportation vers les pays africains, ajoutant que «les autorités algériennes accorderont toutes les facilités nécessaires pour développer les échanges commerciaux entre pays africains».
Sur le stand de Brandt, filiale du groupe Cevital spécialisée dans les produits électroniques et électroménagers, le ministre reprochera aux responsables leur «faible» niveau d’exportation, se focalisant sur les marchés limitrophes que sont la France et la Tunisie.
«Brandt est une marque connue, qui a fait ses preuves sur le marché local, il serait temps de s’élargir un peu plus», dira-t-il en rappelant que «45 millions de dollars d’exportation c’est très peu pour une filière qui dispose de grandes potentialités, il faut aller vers 100, 200 millions de dollars et plus pour donner la véritable image de nos potentialités».
Ce à quoi le représentant de Brandt répondra : «Nous allons prendre part au salon international qui aura lieu en Libye au mois de février…» et au ministre de rétorquer : «Nous vous attendons dans toutes les capitales africaines.
On était présents à Nouakchott et à Khartoum, nous le serons, durant cette année dans d’autres capitales, dont certaines nous serons seuls, on aimerait que votre marque soit présente…».
Dans son allocution, il regrettera, toutefois, que les échanges entre l’Algérie et la Libye ne dépassent pas 23,5 millions de dollars, «ce qui est loin de représenter les liens entre nos deux pays», lancera-t-il à l’adresse de son homologue libyen.