Rima Hassan empêchée d’entrer en Palestine occupée

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Par Amar R.

 

L’entité sioniste a refusé l’entrée en Palestine occupée à une délégation officielle du Parlement européen conduite par la juriste franco-palestinienne et députée européenne Rima Hassan, alors que le Conseil d’Association UE-entité sioniste se tient à Bruxelles.

La décision de refuser l’entrée aux membres d’une délégation officielle du Parlement européen, y compris la présidente de la délégation et le personnel administratif du Parlement, constitue une attaque contre les institutions de l’Union européenne.

Ce que Rima Hassan a souligné dans un post sur X, mettant à nu les contradictions de l’entité sioniste et de ses soutiens : «Les trolls pro-israéliens mentent autant que l’Etat génocidaire qu’ils défendent ; non, ce n’est pas seulement Rima Hassan qui a été refoulée mais toute une délégation officielle du Parlement européen qui a été empêchée de mener sa mission en territoires occupés en Palestine et on sait tous pourquoi».

«Cette mission officielle en Cisjordanie avait été approuvée par les autorités ‘‘israéliennes’’, qui disposaient de la liste des participants et du programme de la mission depuis deux mois. Elle regroupait des députés de plusieurs groupes politiques dont The Left, S&D et Renew», a-t-elle insisté.

Cependant, aussi banal qu’il puisse paraître, l’acte de Rima Hassan par lequel elle a tenté de se rendre sur la terre de ses ancêtres lui a valu des menaces de mort de la part de la «fachosphère» de l’extrême droite et de ses alliés génocidaires, qui jugent provocatrice l’action de Rima Hassan, multipliant insultes et menaces.

La députée européenne a fait état de ce qui suit : «J’ai reçu des dizaines et des dizaines de messages et appels menaçants de numéros israéliens. La plus grande panique des Israéliens, c’est le retour des réfugiés palestiniens. Ça leur rappelle ce sur quoi ils se sont fondés».

 

«Tôt ou tard, on rentrera» en Palestine

Ces menaces n’ont eu d’égal que sa détermination de retourner dans la Palestine, terre de ses aïeuls. «Je vous dis donc ce que j’ai dit aux autorités ‘‘israéliennes’’ aujourd’hui : si ce n’est pas moi qui rentre en Palestine, ça sera mes enfants, si ce n’est pas mes enfants, ça sera mes petits-enfants. Aucun réfugié palestinien n’oublie sa terre et son retour à elle. Aucun. On sacrifiera autant de générations que nécessaire, mais tôt ou tard on rentrera», a martelé Rima Hassan.

L’incident vécu par Rima Hassan lui a permis aussi de comptabiliser un élan de solidarité. Jean Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise qui a saisi au vol une déclaration d’un ministre sioniste qu’il compare à une éructation du ministre de Netanyahu qui a reçu il y a peu le «pseudo patriote» Bardella, président du RN et aussi député européen français. «La France, Bardella et la diaspora doivent protester en solidarité des Français, pour les représentants de leur pays quand ils sont maltraités», affirme M. Melenchon, ajoutant : «De plus en plus d’esprits s’éveillent Rima, y compris à l’intérieur de la société qui n’hésitent pas à dénoncer les mensonges et la manipulation. Israël n’existe que par l’oppression des Palestiniens…»

 

Une Palestinienne de l’exil

Rima Hassan Mobarak est une députée européenne depuis le 16 juillet 2024. La militante de la France Insoumise est née le 28 avril 1992 au camp de Neirab (Syrie), mais apatride (1992- 2010) avant d’acquérir la nationalité française depuis 2010.

Le cas Rima Hassan est un exemple d’un drame que vécurent dans leur chair des millions de Palestiniens qui ont connu le chemin de l’exil par vagues successives, depuis la Nekba en 1948, et qui n’ont jamais pu retourner chez eux.

Quelque 900 000 Arabes – c’est 85% à peu près de la population totale de la Palestine – prirent le chemin de l’exil forcé dans le sillage de la guerre de 1948. Ces réfugiés et leurs descendants – estimés par les Nations unies en 2021 à 5,9 millions – ont trouvé asile dans les pays arabes voisins, principalement en Jordanie, au Liban ou en Syrie.

Environ 40% de ces réfugiés palestiniens ont été hébergés dans des camps à Ghaza qui sont pris en charge par l’UNRWA, l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.