Sa présidence du Conseil de sécurité s’est achevée hier : L’Algérie a tenu toutes ses promesses

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L'Algérie termine avec succès le mois de présidence du Conseil de sécurité de l'ONU

La présidence, ce mois de janvier, du Conseil de sécurité de l’ONU par l’Algérie a tenu ses promesses. Et a été intense en activités, en sus des deux grandes questions à l’ordre du jour, la situation au Moyen-Orient et la lutte contre le terrorisme en Afrique. L’Algérie a présidé hier sa dernière session du Conseil de sécurité.

Présidé par son représentant permanent à l’ONU, M Amar Bendjama, le Conseil de sécurité a adopté, hier, une résolution prorogeant d’une année le mandat de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Une résolution proposée par la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord et adoptée à l’unanimité.

Avant de céder la place à la Chine qui va présider le Conseil ce mois de février, M Bendjama a exprimé la sincère gratitude de la délégation algérienne à tous les membres du Conseil pour le soutien qu’ils ont apporté tout au long du mois de la présidence algérienne du Conseil de sécurité. «Nous avons espéré que l’année s’ouvrirait de manière calme et rassurante, mais notre mois a été chargé», a-t-il dit. «Nous n’aurions pas pu accomplir ce qui a été fait sans votre soutien et sans la contribution positive de chacune des délégations et de chacun des représentants dévoués», a-t-il conclu son intervention.

Il y a lieu de relever que l’Algérie, qui a joué le rôle de l’empêcheur «de tourner en rond» dès son élection au Conseil de sécurité, n’a cessé de mettre sur la table, dans son discours, des revendications largement partagées dans le monde, à commencer par les réformes des structures de l’ONU, l’octroi de sièges pour l’Afrique et l’UA au Conseil de sécurité, sans oublier les appels aux membres de ce Conseil d’assumer leurs responsabilités pour mettre fin aux conflits dans le monde et instaurer la paix et la sécurité.

Par ailleurs, l’Algérie a réussi le pari de réunir les positions des membres du Conseil de sécurité sur ses deux problématiques prioritaires, la situation au Moyen-Orient, la Palestine en tête, et la lutte contre le terrorisme en Afrique. Deux défis majeurs.

Elle a ainsi mis sur la table – remis sur la table, est-il plus précis de dire – la question palestinienne avec les développements de la guerre à Ghaza, le Liban, la Syrie, le Yémen, ou encore la situation au Soudan, en Libye… et la situation sécuritaire au Sahel. Ainsi, l’Algérie a convoqué plusieurs réunions d’urgence pour discuter notamment de la Palestine et la menace israélienne de fermeture de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Lors d’une réunion du Conseil, l’Algérie a appelé ce dernier à assumer ses responsabilités par la confirmation de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le suivi de sa mise en œuvre et d’assurer le lancement d’un processus politique pour trouver une solution définitive à la question palestinienne. L’Algérie a, par ailleurs, réitéré sa disponibilité à participer à «tous les efforts internationaux visant à répondre aux besoins humanitaires du peuple palestinien, à lever immédiatement le siège imposé à la bande de Ghaza, à soutenir le processus de réconciliation et d’unité nationale palestinien et à consolider la solution à deux Etats».

Le second défi est lié à la sécurité sur le continent africain qui fait face à la menace terroriste pour lequel l’Algérie a organisé une rencontre au Conseil de sécurité, présidée par le ministre des Affaires étrangères, M. Ahmed Attaf.

Après un diagnostic, peu optimiste de la situation sécuritaire, Ahmed Attaf a présenté la stratégie algérienne dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, qui est axée sur le traitement des activités de ce phénomène et de ses causes profondes, en prenant en compte les différents aspects développementaux et sécuritaires de manière cohérente et intégrée. Il a mis en garde contre la prolifération de ce phénomène qui va sans aucun doute avoir des conséquences sur le monde, dit-il, en précisant que cette analyse repose sur l’expérience de l’Algérie dans son combat contre ce fléau.

L’ensemble des ministres africains ayant pris part à cette réunion ont reconnu que l’expérience algérienne pionnière a largement inspiré les différentes dimensions de l’action africaine commune dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

Cette rencontre s’est terminée par l’adoption d’une déclaration présidentielle dans laquelle il est mis en valeur l’architecture institutionnelle de la lutte contre le terrorisme en Afrique, qui, selon l’Algérie, revient aux pays africains d’abord, et nécessitant l’appui et le soutien de la communauté internationale.

Djilali B.