Sa réaction se fait attendre : Belmadi, l’intrigant silence !

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PAR MALIK A.

Djamel Belmadi se mure dans un silence intrigant depuis qu’il a quitté Alger, au lendemain du retour de la sélection de Côte d’Ivoire après un ratage à la CAN-2023. La fédération algérienne de football attendait sa réaction après avoir décidé une séparation unilatérale, mais il n’en fut rien. Le champion d’Afrique 2019 a fait le dos rond pour ne pas réagir à chaud, mais compte bien riposter, rétablir certaines vérités pas toujours bonnes à entendre et faire en sorte de faire payer au président de la FAF sa stratégie post-élimination de la CAN.

Selon une source proche du coach, ce dernier veut prendre du recul et réfléchir bien pour ne pas prendre de décision à chaud. Sa riposte ne devrait pas tarder, lui qui s’est dit fatigué par tout ce qu’il a enduré depuis quelque temps. Selon la même source, il est probable qu’il intervienne pour clarifier sa position et exposer sa version des faits. Le champion d’Afrique 2019 pourrait également s’adresser aux médias pour donner des précisions. La FAF avait omis d’énumérer les réalisations de Djamel Belmadi avec les Verts, notamment son sacre continental en 2019 et la renaissance qu’il a insufflée à l’équipe nationale. Sans le dire, Djamel Belmadi s’est senti touché dans son amour-propre, et tout ce qu’il voulait c’était une sortie honorable. Il refuse qu’on lui fasse endosser à lui seul l’échec de l’équipe nationale. Bien qu’il assume ses responsabilités, le sélectionneur estime que le manque du poids de la FAF au sein de la CAF a ouvert la voie à des erreurs d’arbitrage qui ont pénalisé son équipe. Il est clair que Belmadi ne lâchera pas l’affaire si facilement, ce qui tend à compliquer davantage la mission de Walid Sadi en cette période charnière pour la sélection nationale, qui passera par un tournoi international en mars prochain avant de replonger dès l’entame du mois de juin dans les éliminatoires de la coupe du monde 2026 avec deux rencontres en une semaine face à la Guinée et l’Ouganda.

Justement, la FAF n’a pas avancé d’un iota dans sa quête d’un successeur crédible à la tête des Verts. Six semaines avant la fenêtre internationale du mois de mars et le très attendu tournoi amical organisé sous l’égide de la FIFA, l’EN est plus que jamais à la croisée des chemins. Après le défilé de noms qui se sont succédé pour annoncer le remplaçant de Belmadi, aucun n’est venu négocier son contrat au siège de la FAF à Dély Brahim, comme aucune icône du management mondial n’a pris la pose, serrant la main de Walid Sadi, pour immortaliser un accord à propos de la barre technique de l’équipe nationale. Il serait
d’ailleurs assez hâtif d’évoquer un quelconque successeur à Belmadi, au moment où lui-même n’a pas encore officiellement rompu sa relation de travail avec l’institution fédérale.

Il serait même assez naïf de croire que l’architecte du sacre continental de 2019 accepterait aussi facilement de rendre la vie simple au board de la FAF après avoir essuyé tant de coups bas sous la forme de fuites dans les médias visant uniquement à le discréditer et à lui attribuer le mauvais rôle dans cette fin en queue de poisson.

M. A.