Sadi – Belmadi, une bataille juridique à l’horizon

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PAR MALIK A.

Le président de la fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, et le désormais ex-sélectionneur national, Djamel Belmadi, ont eu une réunion houleuse, jeudi, au siège de la
FAF. Le débat entre les deux hommes était vif, à la limite de l’altercation selon nos sources.

Belmadi n’aurait pas apprécié que ce qui s’était passé entre lui et le président soit divulgué,
notamment à propos des deux mois d’indemnités accordées au coach pour signer la résiliation de son contrat. Le champion d’Afrique 2019 aurait estimé que cela était une sorte d’humiliation de la part du président de la FAF. Après cela, Belmadi aurait refusé de signer la résiliation de son contrat avec la FAF, allant même jusqu’à exiger le versement intégral de son salaire contractuel jusqu’en 2026, soit une somme de plus de 7 millions d’euros.

Pourtant, les négociations avaient bien commencé, et le coach ainsi que son staff avaient accepté deux mois de salaire d’indemnités, soit environ 416 000 euros pour le sélectionneur. Mais la situation a changé après que Walid Sadi, président de la FAF, a annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux avant même le retour de la délégation algérienne de Bouaké, où l’équipe nationale avait été battue par la Mauritanie. Le désormais ex-sélectionneur national s’est estimé trahi par son président en faisant cette annonce prématurée, le poussant à revenir sur sa décision et réclamer l’intégralité des salaires de son contrat.

Selon des informations en provenance d’un proche de Belmadi, ce dernier était choqué et déçu par le comportement de Sadi et il a haussé le ton au siège de la FAF lors de sa réunion avec lui jeudi, au lendemain du retour de l’équipe. La situation est désormais bloquée et il est impossible de dire ce qu’il adviendra de Belmadi. La FAF lui a indiqué qu’elle n’était pas en mesure de lui payer la totalité de son salaire et qu’il pourrait porter plainte devant la FIFA ou le TAS s’il le souhaite.

Beaucoup d’observateurs estiment que Bemadi n’aurait pas dû agir de la sorte, ne serait-ce que pour le bien du pays. En revanche, d’autres pensent que le technicien est dans son droit et sa réclamation de l’intégralité des salaires est légitime. Il est clair que cette affaire va énormément ternir le football algérien, qui traverse une période difficile. La FAF, déjà fragile en matière de finances, va connaître un énorme coup dans sa trésorerie. Les supporters algériens ne se sont pas encore remis de la sortie peu honorable de la CAN qu’ils doivent encore suivre les péripéties de la démission de Belmadi, qui risque de porter un coup supplémentaire à la confiance en l’équipe nationale. Belmadi, qui avait mené l’Algérie à la victoire à la CAN 2019, était sous pression depuis plusieurs mois. La défaite contre la Mauritanie a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. On se dirige vers un bras de fer entre Belmadi et la FAF et son président, Sadi.

M. A.