/La cause sahraouie a réalisé, depuis le 13 novembre 2020, date de reprise de la lutte armée, des acquis diplomatiques maintenant cette question à l’ordre du jour des réunions des organisations internationales, alors que Rabat misait sur l’accord de normalisation avec l’entité sioniste en contrepartie de la reconnaissance par l’administration de Trump de « la souveraineté » prétendue sur le Sahara occidental, mais en vain.
La violation par le Maroc de l’Accord de cessez-le-feu signé, entre les deux parties, en 1991 sous l’égide de l’ONU et l’agression commise par ses forces militaires, en novembre 2020, contre des manifestants pacifiques dans la zone tampon d’El-Guerguerat ont contraint le commandement sahraoui à mettre un terme au cessez-le-feu, le 14 novembre 2020. Avec cette reprise de la lutte armée, la diplomatie sahraouie a intensifié ses contacts et ses efforts pour recouvrer les droits confisqués du peuple sahraoui, dont les richesses naturelles exploitées illégalement par la force d’occupation.
Dans ce dossier, la question sahraouie a remporté « une grande victoire », selon les observateurs. La Cour de justice de l`Union européenne (CJUE) a annulé deux accords commerciaux entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, précisant que les deux accords avaient été signés sans le consentement du peuple sahraoui. Les deux accords « interviennent en violation des engagements de l’Union européenne (UE) dans le cadre de ses relations avec le Maroc, en vertu du droit européen et du droit international », lit-on dans un communiqué publié par les magistrats de la CJUE.
Soutien international sans précédent à une question de Décolonisation
La question sahraouie a connu un soutien sans précédent qui ne cesse de s’accroitre à travers le monde, étant une question de décolonisation, en vertu des résolutions de l’ONU, le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui s’étant élargi, particulièrement après la reprise de la lutte armée. Même ce que le Maroc pensait avoir gagné avec l’administration Trump est remis en cause. En effet, la nouvelle administration américaine, installée en janvier 2021, a affiché des positions tout à fait contraires à la politique précédente. Dans le même sillage, le Congrès américain avait bloqué l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla occupée et une opération de vente de drones armés au Maroc, deux promesses clés faites au Royaume par l’ex-président, Donald Trump.