/Une enquête de l’ONS révèle un grand écart entre les salaires des secteurs public et privé. 58.400 dinars pour le premier et 34.100 pour le second, soit une différence de 24.400 dinars.
Après une enquête menée en mai 2019 auprès de 705 entreprises, l’ONS relève une petite hausse de 2% du salaire net mensuel moyen en Algérie (hors agriculture et administration) qui s’établit à 41.800 dinars contre 41.000 dinars en 2018. Cette enquête révèle aussi de grandes disparités entre les secteurs public et privé. 58.400 dinars pour le premier et 34.100 pour le second. L’ONS apporte une explication à ces disparités. Selon l’Office, elles sont dues à l’existence de certaines entreprises publiques importantes en termes d’effectifs avec un système de rémunération avantageux.
L’eldorado pétrolier
107.600 dinars. Tel est le salaire mensuel moyen net dans les activités pétrolières. Soit le plus haut salaire moyen par secteur, selon les chiffres de l’ONS. Vient ensuite le secteur des banques et assurances avec une moyenne de 61.200 dinars, suivis par les secteurs de la production et distribution de l’électricité du gaz et eau avec 47.142 dinars et de la santé avec 46.300 dinars. Selon l’organisme des statistiques, les salaires sont plus élevés dans les industries extractives et les activités financières « du fait que les entreprises relevant de ces deux secteurs emploient beaucoup de diplômés et qu’ils aient plus de facilité que d’autres pour payer leur personnel (système de rémunération spécifique) ».
Les salaires les plus bas
Pour les salaires les plus bas, on les retrouve dans les secteurs de la construction, de l’immobilier et services aux entreprises enregistrent les avec, respectivement, 32.000 dinars et 35.000 dinars. Selon l’ONS, ces salaires sont tirés vers le bas par une proportion très importante de la catégorie agents d’exécution dans l’emploi total de ces secteurs d’activité d’une part et à une forte présence de l’emploi informel d’autre part. L’ONS établit aussi un classement de ces salaires moyens par qualification. Tous secteurs confondus, il est de 81.000 dinars pour les cadres, 48.900 dinars pour le personnel de maîtrise et de 30.000 dinars pour les agents d’exécution. Par secteur et qualification, les niveaux le plus important du salaire moyen des cadres sont enregistrés dans les secteurs des industries extractives (131.440 dinars) et de la Santé (97.900 dinars). Mais l’ONS précise toutefois, que son enquête concernait uniquement les structures de santé du secteur privé, alors que celles du secteur public (services non marchands) ne sont pas incluses. Le salaire net moyen des cadres du secteur du commerce et réparation est de 87.300 dinars, suivi par celui des transports et communication avec 74.100 dinars et des industries manufacturières avec 72.000 dinars. L’office relève, par ailleurs, que les salaires moyens les plus faibles des cadres sont enregistrés dans les secteurs des hôtels et restaurants (67.800 dinars) et celui de la construction (63.600 dinars). Pour les agents de maîtrise, le salaire net moyen dans les activités extractives est de 102.600 dinars contre 37.300 dinars dans le secteur de la construction. Quant aux agents d’exécution, le salaire net moyen est de 74.500 dinars dans les industries extractives contre 24.700 dinars dans celui de la santé.
R. N.
