Par Adel C.
L’Algérie intensifie ses efforts dans la lutte contre le cancer, une maladie qui touche entre 55 000 et 65 000 personnes chaque année, avec une projection à la hausse de 50% d’ici 2040. Lors des Assises nationales de la prévention et lutte contre le cancer tenues les 3 et 4 mai au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal à Alger, le principal objectif a été l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre le cancer pour la décennie (2025-2035).
Durant cet évènement, marqué par la participation de 625 personnes toutes impliquées et engagées dans ce dossier, le président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), Pr Adda Bounedjar, a pris la parole pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme et mettre en garde les citoyens. A ce sujet, le Professeur Bounedjar a insisté sur le dépistage et les campagnes de prévention. «La prévention et le dépistage précoce sont très importants dans ce combat contre le cancer, c’est pour cette raison que des campagnes doivent être faites en permanence pour sensibiliser les citoyens. S’il le faut, des SMS sur les téléphones portables et des e-mails leurs seront envoyés afin de les encourager à faire des tests et des contrôles médicaux», a-t-il ainsi indiqué avant d’ajouter : «La prévention est l’une des options pour réduire de 50% le nombre des cas».
Ce n’est pas tout durant son discours qu’il a tenu en présence du ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, et d’autres membres du gouvernement, Pr Adda Bounedjar a appelé les présents à mettre les moyens qu’il faut pour que des formations permanentes soient organisées en faveur des médecins ainsi que des personnes proches des cancéreux et qui les accompagnent durant la période des soins. Alors que les principaux cancers dont souffrent les Algériens sont le cancer du sein, le cancer de la prostate, le cancer colorectal, du poumon, de la glande thyroïde et du col de l’utérus chez les femmes, Pr Adda Bounedjar a recommandé la création d’une Direction des laboratoires au niveau du ministère de la Santé, mutualisation des moyens entre les structures de santé public/privé, d’établir des contrats de maintenance pour les équipements. Concernant les appareils de soins et pour une meilleure prise en charge des patients, il a émis le souhait de voir leur nombre augmenter. Plus de 90 appareils de radiothérapie seront mis à la disposition des patients dans les régions où il y a une grande population afin d’assurer un meilleur traitement aux cancéreux. Un rapport devrait aussi être remis au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans lequel il y aura d’autres suggestions pour lutter contre cette maladie, a-t-on également appris.