Secteur énergétique : Sonatrach veut rationaliser ses dépenses et améliorer ses performances

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Kakkar
Hakkar

/Dans cette période d’incertitude qui plane sur le marché pétrolier, l’heure est à la rationalisation des dépenses et au recours à la «localisation industrielle» pour faire face à d’éventuelles secousses qui pourraient impacter le secteur des énergies et les entreprises actives dans le domaine. Pour la compagnie nationale des hydrocarbures, la stratégie à adopter pour les prochaines années s’articule sur la réalisation des projets stratégiques dans les meilleurs délais, la localisation de l’industrie pétrochimique et la diversification des partenaires étrangers.    

Devant les cadres de son groupe, le PDG de la Sonatrach, M. Toufik Hekkar, a insisté sur la réalisation de projets stratégiques de la compagnie nationale des hydrocarbures dans les délais prévus et la rationalisation des dépenses du groupe et l’amélioration de performance de la Sonatrach pour répondre aux défis de l’heure au niveau local et international.  Face à l’incapacité des entreprises nationales à répondre aux besoins dans le secteur des énergies, le premier responsable à la tête de la plus importante compagnie des hydrocarbures en Afrique estime nécessaire le recours à des partenariats avec des groupes étrangers pour un meilleur rendement car il s’agit bel et bien d’une nécessité dictée par l’évolution du marché, mais aussi par la croissance de la demande au niveau local avec un objectif d’assurer «la sécurité énergétique du pays.»  

«Nous n’allons pas nous enfermer dans notre bulle»

De ce fait, il est question de la «localisation de l’industrie pétrochimique» qui demeure un choix important dans la politique énergétique du pays notamment durant cette période cruciale où les produits pétroliers ont connu une hausse vertigineuse sur le marché international. «Cette stratégie qui avait commencé l’an dernier à donner des résultats importants, se poursuivra, et cela ne veut pas dire que nous allons nous enfermer dans notre bulle», explique M. Hekkar. Pour rappel, la facture des importations du pays en hydrocarbures a fortement baissé durant l’exercice 2021, pour se stabiliser autour de 800 millions de dollars qui sont en totalité «des intrants de l’industrie pétrochimique.  D’autre part, face à l’incapacité des entreprises algériennes activant dans le secteur des énergies, le P-DG de la compagnie des hydrocarbures estime que le partenariat avec les étrangers demeure une nécessité dicté par l’urgence d’une diversification de partenariat gagnant-gagnant.  «La localisation ne veut pas dire que l’Algérie va s’enfermer dans une sorte de bulle et ne va pas s’ouvrir sur les opportunités qu’offrent les partenariats avec les étrangers. De ce fait, nous allons continuer à nouer des liens stratégiques avec des partenaires étrangers» en adoptant une approche pragmatique. Selon le P-DG de Sonatrach, «les entreprises algériennes, à elles seules, ne peuvent pas relever les défis qui se posent actuellement, d’où l’importance d’aller vers le développement de partenariats avec des entreprises étrangères».

  1. B.