L’Algérie et la Russie signeront aujourd’hui un protocole d’accord sur la coopération bilatérale dans «le domaine de la géologie et de l’exploitation minière», a affirmé hier le ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, depuis Moscou, où il a assisté hier au forum économique algéro-russe.
PAR ABDELLAH B.
En effet, l’Algérie qui s’attelle à devenir l’un des acteurs mondiaux sur le marché minier s’appuie sur l’investissement étranger dans ce domaine, notamment les Russes qui disposent d’un capital expérience très important dans l’industrie minière. C’est dans ce
sens que le ministre de l’énergie a appelé hier les investisseurs russes à tirer profit des opportunités qui s’offrent sur le marché algérien.
Arkab s’est dit pour une « intensification des investissements russes ». Selon ce dernier,
« le niveau d’investissement des entreprises russes en Algérie reste en deçà des besoins. Le niveau des aspirations ne reflète pas la solidité de nos relations, a indiqué Mohamed Arkab. Nous appelons donc les entreprises russes à renforcer et à intensifier leurs investissements en Algérie », rapporte l’agence russe Sputnik.
En fait, ces dernières années, l’Algérie s’est lancée dans la réalisation d’un programme ambitieux visant à faire de ce secteur l’une des principales ressources en
devise pour le pays.
«Nous sommes déterminés à aller de l’avant»
Dans ce sens, d’importants projets structurants ont été lancés et d’autres figurent dans le programme du ministère de l’énergie pour les années à venir. « Je réitère que nous sommes déterminés à aller de l’avant et à progresser au niveau des relations bilatérales pour réaliser les intérêts de nos deux pays », ajoute la même source.
En effet, l’importance d’une coopération algéro-russe dans ce domaine sera bénéfique pour
l’Algérie, d’où l’appel du ministre de l’énergie aux investisseurs russes pour profiter des opportunités qui s’offrent sur le marché minier en Algérie.
Pour le ministre de l’énergie, le rapprochement avec la partie russe « permettra d’échanger des points de vue et de tirer parti de l’expérience historique des entreprises russes en Algérie dans les années 70 et 80 ».
Pour arriver à la mise en place d’une véritable industrie de transformation dans le secteur minier, l’Algérie a besoin des investissements d’un partenaire de taille qui est la Russie. Un pays aussi qui capitalise une expérience non estimable dans le domaine et dispose d’une technologie de pointe en matière exploration, exploitation et transformation.
Par ailleurs, l’appel d’Arkab aux investisseurs russes pour participer au développement du secteur minier en Algérie n’est pas anodin pour deux raisons. Ces derniers connaissent les potentialités du pays en matière de produits miniers.
La coopération entre les deux pays remonte aux années 60 et 70, où la société nationale algérienne de recherche et exploitation minière (Sonarem) avait bénéficié de l’expérience russe dans ce domaine, et d’importants projets devaient être lancés à cette époque, mais qui n’ont pas abouti.
Outre leur connaissance du potentiel algérien, les Russes disposent d’une expérience inestimable et des moyens technologiques de pointe qui peuvent aider l’Algérie à optimiser la production minière. L’exemple le plus récent est celui de Gara Djebilet où l’Algérie s’est tournée vers la Russie pour la déphosphoration du minerai de fer et le débarrasser
des impuretés afin de le rendre aux normes et standards internationaux.
A. B.