Selon Hazab Benchohra, SG de l’UGCAA : Accord pour l’augmentation de la baguette à 15 DA

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/Selon Hazab Benchohra, le SG de l’UGCAA, les pouvoirs publics ont accepté de prendre en charge les revendications des boulangers, notamment d’augmenter le prix de la baguette de pain à 15 DA, un prix qui aiderait à compenser la cherté des intrants et à réduire le gaspillage qui a atteint 8 millions de baguette par jour.

Lors d’une réunion lundi au ministère du Commerce, à laquelle ont pris part les représentants des boulangers, les organisations des commerçants, en présence des représentants de 8 départements ministériels concernés par le dossier, «tout le monde est tombé d’accord pour la révision à la hausse du prix du pain», a indiqué, en effet, Hazab Benchohra, le SG de l’UGCAA, organisation qui chapeaute la fédération des boulangers.

Gaspillage plus de 8 millions de baguettes/jour

Le SG de l’UGCAA a estimé qu’à cette réunion, «c’est la première fois qu’on a senti que le problème du pain est pris vraiment au sérieux». Et d’expliquer : «On a abordé tous les problèmes qui sont posés actuellement, et présenté une étude qui a fait ressortir que le prix de revient de la baguette de pain dépasse les 10 DA et que son prix de vente devrait être affiché à 15 DA». Il a expliqué que la révision à la hausse s’explique aussi par «le gaspillage du pain qui dépasse les 8 millions de baguettes/jour». De plus, «il a été admis par tous que 5 DA de plus sur le prix ne fera pas de mal au citoyen, mais cela l’inciterait à ne pas jeter cette denrée alimentaire et changer la culture de la consommation chez le citoyen qui achèterait désormais selon ses besoins». Pour être effective, cette décision nécessite d’être «formalisée par arrêté du Premier ministre après son adoption en Conseil des ministres», selon Hazab Benchohra qui indique que le PV de réunion et tout le dossier ont été déjà transmis au ministère du Commerce.  

Amélioration de la qualité

La qualité du pain n’était pas en reste des débats des différents partenaires. «S’il y a augmentation du prix il y aura forcément une exigence de l’amélioration de la qualité du pain», a indiqué M. Benchohra, en précisant : «Il y a des brigades mixtes de contrôle. Si elles venaient à constater que la qualité du pain n’est pas améliorée, le boulanger sera sanctionné. Parce qu’on veut éliminer les pratiques de fraude notamment celle de la diminution du poids de la baguette».  Les présents ont en outre abordé la question des boulangeries qui ont déposé leur bilan, et qui représentent la majorité des commerçants selon le centre national du registre du commerce, dans le sens de leur accorder des facilités pour la reprise de leurs activités. Ces informations sont confirmées par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui a souligné «la volonté des pouvoirs publics de prendre en charge toutes les préoccupations soulevées par les représentants des boulangers». Au cours de sa réunion de coordination avec des représentants de l’UGCAA et différents départements ministériels concernés, Rezig s’est félicité de ces concertations qui s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue permanent avec l’ensemble les partenaires. Et ce, «afin d’incarner progressivement l’ensemble des revendications exprimées par les représentants les boulangers, selon les priorités bien définies et en respectant un calendrier déterminé avec l’ensemble les parties prenantes, dans une atmosphère de confiance et de dialogue mutuel».

A. R.