Invité de RTL, hier, Olivier Le Cour Grandmaison, politologue et écrivain, a abondé dans le même sens que Jean Michel Aphatie concernant les crimes commis par la France coloniale en Algérie.
«Oui, la France a commis, depuis 1840, ce qui s’apparente à des crimes contre l’humanité», a-t-il déclaré. L’écrivain a tenu à dire que le fait de reconnaître qu’il y a eu des crimes coloniaux n’est pas une simple opinion, c’est une vérité historique. «Nous sommes en droit de considérer, et ce n’est pas un droit, c’est établi par les historiens, contrairement à ce que l’on cherche à nous faire entendre ici et là, et notamment du côté de l’extrême droite. Il ne s’agit pas d’opinion, il s’agit de faits parfaitement établis, depuis très longtemps établis», a-t-il ajouté.
Olivier Le Cour Grandmaison a cité des exemples de pays européens qui ont franchi le pas de la reconnaissance de leurs crimes coloniaux. «D’anciennes puissances coloniales européennes ont reconnu les crimes qu’elles ont commis par le passé. Je pense à l’Allemagne, et notamment le premier génocide commis à l’époque du XXe siècle, en 1904, dans ses colonies du sud-ouest africain, l’actuelle Namibie. Je pense notamment à la Belgique, je pense à la Grande-Bretagne, relativement à la guerre des Mahots-Mahots après la Seconde Guerre mondiale», a rappelé l’écrivain. Ce dernier estime que «la reconnaissance par les plus hautes autorités de l’Etat des crimes commis pendant la colonisation serait évidemment un facteur d’apaisement».