Sensibilisation et lutte contre le terrorisme au Sahel : La Lopis salue la vision stratégique de l’Algérie

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Même s’il n’est plus à démontrer, le rôle de l’Algérie dans le règlement des crises qui secouent et déstabilisent la région du Sahel continue d’être cité comme un exemple, une référence en matière de traitement et de gestion, tant au niveau sécuritaire, diplomatique et spirituel dans une approche globale inclusive qui a prouvé son efficacité.

 

Par Djilali B.

 

Et c’est à juste raison que la ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (Lopis) a rappelé et salué ce rôle dans des déclarations de responsables de la ligue reprises sur son site internet. Parce que l’Algérie a été pionnière sur la question sécuritaire dans la sous-région pour laquelle elle avait élaboré une approche stratégique globale intégrant à la fois tous les paramètres devant participer à la stabilisation et au développement du Sahel.

La Lopis fait d’ailleurs partie des instruments mis en place, dans le cadre de cette stratégie intégrée, pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation qui se sont sanctuarisés dans la région.

Dans la déclaration sur son site, la Lopis a salué le rôle pionnier de l’Algérie aux niveaux régional et international, à travers ses approches inclusives pour le règlement des crises du continent africain, notamment dans la région du Sahel ainsi que ses efforts constants pour instaurer la sécurité et la stabilité dans la région.

Le président de la ligue, Abakar Walar, a affirmé à ce propos : «Nous, habitants de la région du Sahel, sommes reconnaissants d’avoir pour voisin un pays comme l’Algérie qui se dresse comme un rempart inébranlable et un bouclier protecteur face à toutes les idéologies destructrices, notamment l’extrémisme violent au nom de la religion.»

Pour la Lopis, l’approche algérienne a apporté les réponses attendues aux crises et conflits qui ont déstabilisé la région aux plans politique, sécuritaire et spirituel avec l’avènement de groupes à l’idéologie extrémiste dans la région.

  1. Walar a ainsi salué les approches de l’Algérie en faveur de la résolution des problèmes du continent africain, car ces approches sont inclusives et comprennent les aspects liés à la sécurité, le développement et la spiritualité, afin de réaliser la sécurité et la prospérité de notre région, sans oublier les contributions de l’Algérie à la nation musulmane en général et à la région du Sahel en particulier, a estimé le président de la Lopis, dont la présidence, faut-il le rappeler, est tournante entre les pays membres.

Par ailleurs, le secrétaire général de la ligue, l’Algérien Lakhmissi Bezzaz, s’est félicité, dans une déclaration sur le même site, de l’efficacité de la diplomatie algérienne aux niveaux africain et international, faisant observer «la présence d’un effort diplomatique remarquable sur tous les plans, y compris la diplomatie religieuse à travers laquelle l’Algérie vise le développement du continent africain et la défense de ses acquis». Parmi ces acquis dont l’Algérie œuvre à réaliser avec certains pays africains, «l’obtention d’un siège permanent pour le continent au conseil de sécurité onusien», a souligné M. Bezzaz.

De son côté, le représentant du Niger auprès de la ligue, pays qui vient d’être endeuillé par les récentes inondations qui ont fait plusieurs victimes et auquel l’Algérie a apporté son rapide secours, M. Ibrahim Moussa Ismail, a salué le rôle pionnier de l’Algérie aux niveaux régional et international, notamment ses efforts en faveur de la sécurité et de la paix en Afrique en général et dans la région du Sahel en particulier. «La diplomatie algérienne joue un rôle important au niveau du continent et au sein du conseil de sécurité», a-t-il affirmé, exprimant sa gratitude pour le soutien de l’Algérie à son pays en rejetant l’intervention militaire et en insistant sur le règlement pacifique du conflit, tout en saluant, par-là même, les approches «efficaces de l’Algérie en matière de règlement des crises africaines».

La Lopis, mécanisme spirituel créé par les pays du Sahel, dont le siège est à Alger, a pour mission, selon son propre tableau de bord, de lutter contre le discours extrémiste et le radicalisme dans la région du Sahel.

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les pays de la région avaient décidé en 2010 de se doter d’instruments à même de faire face à ce phénomène qui avait déjà provoqué des secousses dans certains pays de la région du Sahel. Ainsi, les autorités du Mali, d’Algérie, de Mauritanie, du Niger et du Burkina Faso avaient décidé de mutualiser leurs efforts par la mise en place d’une stratégie inclusive. Plus concrètement, elle s’est matérialisée par la création du comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc) dont le siège est à Tamanrasset, d’un mécanisme humanitaire impliquant les croissants et les croix rouges des pays concernés, d’un mécanisme commun de renseignement, l’unité de fusion et de liaison (UFL) ainsi que d’un mécanisme religieux et spirituel, la Lopis, chargé entre autres de déconstruire le discours extrémiste et de sensibiliser les cibles vulnérables contre ce discours.