Par Amar R.
Le Hezbollah et l’entité d’occupation ont échangé des tirs nourris hier, lors d’une « nouvelle phase » des combats. Le mouvement chiite libanais qui a enterré ses martyrs tués lors d’un bombardement dans la banlieue-sud de Beyrouth, s’est employé aussi à adresser une « réponse initiale » aux attaques sionistes répétées depuis la semaine dernière.
Le mouvement Hezbollah a envoyé durant la nuit des roquettes profondément dans le nord des territoires palestiniens occupés, prenant pour cible une base de l’aviation sioniste Ramat David, située au sud-est de Haïfa et une autre position avec des escadrons de drones d’attaque, et lancé des roquettes sur des installations militaro-industrielles.
Pour sa part, l’armée d’occupation a lancé des bombardements sans précédent ayant touché, environ 290 cibles, dont des milliers de lance-roquettes du Hezbollah. «Ces derniers jours, nous avons infligé au Hezbollah une série de coups qu’il n’aurait jamais pu imaginer», a déclaré hier le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, dans une déclaration vidéo. «Si le Hezbollah n’a pas compris le message, je vous promets qu’il le comprendra».
Le ministre sioniste de la défense, Yoav Gallant, a soutenu en outre que «les opérations se poursuivraient jusqu’à ce que les personnes évacuées des frontières nord (des territoires occupés, ndlr) puissent rentrer chez elles en toute sécurité».
Le Hezbollah déterminé à poursuivre son soutien à Ghaza
Mais, en dépit des lourdes pertes concédées, depuis le 8 octobre dernier, qui avoisinent 5000 combattants, lors de sa confrontation avec l’armée sioniste, en sus des victimes de l’explosion des milliers de téléavertisseurs et de talkies-walkies et le bombardement d’une réunion des hauts responsables militaires, dont a fait les frais le commandant en chef des forces d’élite Radwan, Ibrahim Aqil, le Hezbollah se montre plus déterminé à jamais à poursuivre son soutien à Ghaza.
Le chef adjoint du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré lors des funérailles de Ibrahim Aqil : «Nous sommes entrés dans une nouvelle phase», mais que «le Hezbollah ne déterminera pas comment répondre à l’agression israélienne, qu’il ne se laissera pas arrêter par les menaces et qu’il est prêt à faire face à tous les défis militaires». Il a souligné qu’Israël voulait cibler la direction de Radwan pour paralyser la résistance, faire retourner son fief contre elle et arrêter le front de soutien à Ghaza. Cependant, Qassem a déclaré que la résistance a empêché l’entité sioniste d’atteindre son objectif.
Finalement, les attaques de l’armée d’occupation contre le Liban ont abouti à un effet contraire de ce qui était attendu d’elles, suscitant un élan de solidarité des Libanais de toutes confessions, qui ont ouvert leurs hôpitaux et organisé des opérations de dons de sang et de médicaments au profit des blessés du Hezbollah.
Entrée en jeu d’un mouvement irakien
Les attaques de l’armée d’occupation, qui se sont fortement intensifié au cours de la semaine dernière, ont contribué, aussi, à ouvrir un «second front» contre l’entité d’occupation, et ont vu l’entrée en jeu d’un nouvel acteur, à savoir le mouvement de la résistance irakien. Un responsable de la résistance islamique en Irak, a déclaré que des attaques de missiles de croisière et de drones explosifs avaient été lancées contre l’entité sioniste hier à l’aube, dans le cadre d’une « nouvelle phase de notre front de soutien » au Liban. L’escalade au Liban signifie l’escalade à partir de l’Irak », a déclaré le responsable.
Cependant, les agressions de l’armée sioniste contre Beyrouth et ses alentours font craindre le pire aux organisations internationales. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est en effet alarmé, hier, que le Liban devienne « un autre Ghaza » à mesure que l’entité sioniste intensifie ses agressions contre Beyrouth et ses alentours. « Ce qui m’inquiète (c’est) la possibilité que le Liban se transforme (en) un autre Ghaza », a déclaré le chef de l’ONU sur la chaîne d’informations américaine CNN.