Auteur des attaques simultanées contre des campements militaires au Mali, le groupe terroriste pour le soutien à l’islam et les musulmans, le Jnim ; affilé à Al Qaida, a franchi un nouveau pas dans sa barbarie en s’attaquant aux populations civiles accusées de d’être complice avec les forces armées maliennes. La déroute initiale des forces armées maliennes a été rapidement rattrapée à travers l’arrestation de nombreux complices du groupe terroriste. Dans une campagne de délation, les services de sécurité maliens ont découvert que des populations avaient dénoncé par mesure de précaution sinon par hostilité, la communauté peule. Les forces armées maliennes, les FAma, appuyées par Africa Corps, ont, par la suite, réussi à neutraliser certains groupes, notamment dans le centre du pays. Le bilan fait état de la neutralisation de 80 terroristes après les attaques de la semaine dernière. Face à ces revers, les groupes terroristes, dans leur débandade, ont ciblé les populations civiles avec des mesures de soumission à travers un blocus de leurs régions. Le groupe terroriste Jnim, qui avait déjà initié, dans le sillage des opérations des groupes Touaregs, devenu aujourd’hui le Front de Libération de l’Azawad, des attaques contre les campements de l’armée malienne par ce groupe constitué essentiellement des éléments du groupe Macina, d’Ahmadou Koufa, qui avait négocié sa reddition contre l’application dans sa région, le centre du Mali de la loi islamique, la Chariaâ, avec les autorités maliennes, constitue un revirement et un reniement. Plus grave encore, le Jnim menace de s’attaquer à la population civile en organisant un blocus des villes de Kayes et de Nioro sous prétexte que la population «a travaillé avec les forces armées maliennes pour l’arrestation de membres du groupe». Plus grave encore, a révélé, l’armée malienne, les dénonciations ont été faites par devers des considérations ethniques.
Les affidés d’Al Qaida, Macina et Ansar Edine, d’essence malienne, semblent adopter une stratégie assise sur une offensive élargie à la fois contre les services de sécurité, les campements militaires mais aussi en opposition aux objectifs du Front de Libération de l’Azawad, le Jnim étant parti pour la conquête du reste du Mali. Une nette opposition entre les deux groupes, le second ayant prouvé sa reconversion et son adhésion à une filiale internationale.
Ainsi donc, le Jnim a décrété après ses attaques, relativement contrées par les services de sécurité maliens, le blocus des villes de Kayes et Nioro. Cela dénote de l’assimilation du nouveau groupe terroriste des techniques utilisées par le Mujao, Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest, qui avait mis au pas dans un blocus inhumain les populations de Tombouctou et de Gao. Une dérive qu’empruntent les terroristes du Jnim pour punir la population civile.
Djilali B