Smotrich forcé d’annuler son déplacement à Paris : Une victoire pour la cause palestinienne

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Par Amar R.

 

L’entité sioniste vit un isolement quasi planétaire sans précédent, à travers ses symboles et son narratif qui ont fait  faillite auprès des opinions publiques en raison de la guerre génocidaire que son armée mène depuis une année dans la bande de Ghaza. Ses ressortissants ne sont pas les bienvenus, notamment dans les pays où la société civile se mobilise, battant le pavé pour dénoncer les crimes contre l’humanité commis au nom du droit à la défense de l’entité d’occupation.

La mobilisation citoyenne s’avère souvent payante, comme en témoigne l’annulation de la visite en France de Betzalel Smotrich, le ministre d’extrême droite, qui était au cœur de la polémique du gala de soutien à l’entité sioniste organisé à Paris par plusieurs personnalités d’extrême droite.

Le ministre d’extrême droite, dont la venue à Paris était attendue cette semaine, ne se rendra pas en France, a affirmé mardi son porte-parole. «Aucun voyage à Paris n’était prévu», a-t-il précisé.

L’annulation du voyage du sulfureux ministre sioniste au gala de Paris est une victoire certaine pour la cause palestinienne qui fait une avancée dans une France où le lobby sioniste, notamment le CRIF, présent en force dans les milieux des finances et des médias, exerce une pression considérable sur le pouvoir politique en place, au gouvernement et au Parlement.

La possible présence du ministre suprémaciste juif, qui défend une ligne ultranationaliste et extrême du sionisme religieux, avait déclenché la colère d’associations, de syndicats et de partis de gauche français.

Dans un communiqué commun, diffusé jeudi 7 novembre, plusieurs associations, syndicats et partis de gauche français ont dénoncé l’organisation de cet événement et réclamé son interdiction : «Ce gala de la haine et de la honte ne doit pas avoir lieu», ont déclaré France Palestine Solidarité, le MRAP, la LDH, la FIDH, la CGT, la FSU et Solidaires.

 

Colère des associations

 

Pour ces organisations, Betzalel Smotrich incarne «la figure du sionisme religieux le plus fanatique» mais aussi «racisme et haine». Aujourd’hui, comment comprendre qu’il soit autorisé à appeler à la haine, à faire l’apologie d’actes criminels sur le territoire français, ce qu’il ne manquera pas de faire, chacun le sait, à partir du moment où il sera autorisé à venir en France», assurent dans un communiqué publié jeudi France Palestine Solidarité, le MRAP, la LDH, la FIDH, la CGT, la FSU et Solidaires.

La députée de «la France insoumise», Mathilde Panot, a également épinglé le gala en question, affirmant : «Nous demandons depuis plusieurs semaines que (ce) gala soit interdit et que Betzalel Smotrich ne soit pas bienvenu en France» afin de «ne pas envoyer un signal d’impunité totale sur le territoire français».

Le même jour, l’association de Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO) – EuroPalestine avait déposé une requête auprès du tribunal administratif de Paris pour enjoindre à la préfecture de police d’interdire la tenue du gala.

Une plainte pour complicité de torture était prête à être déposée par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Al-Haq, Al Mezan, le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), et la Ligue des droits de l’homme (LDH) contre le ministre sioniste Betzalel Smotrich. Cette action devait être engagée devant le Parquet du pôle crimes contre l’humanité.

 

Polémique

Le déplacement à Paris du ministre de sinistre nom fait polémique aussi, au moment où ce dirigeant du Parti national religieux, mouvement d’extrême droite sioniste, vient juste de se distinguer par des déclarations provocatrices en appelant lundi à une annexion en 2025, par l’entité d’occupation, de la Cisjordanie occupée, disant voir «une occasion» dans le retour de Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis. Cet événement  intervient certes dans un contexte où la France est en bisbille avec l’entité sioniste. Le ministère des Affaires étrangères français a aussi convoqué hier, l’ambassadeur sioniste à Paris, pour protester contre l’intrusion des forces d’occupation dans l’église «Eliona» à Jérusalem, qui est une propriété nationale française. Aussi, Paris a condamné les déclarations du ministre des Finances du gouvernement extrémiste, concernant l’annexion de la Cisjordanie.