Par Abdellah B.
Le marché algérien des hydrocarbures connaît un fort engouement des investisseurs étrangers, dont de grands groupes sont en négociations directes avec Sonatrach pour tenter de décrocher un contrat dans le domaine des hydrocarbures, le gaz en particulier. En fait, selon les dernières informations dévoilées hier par le PDG de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, Beldjehem Mourad, 13 contrats sont en cours de négociations entre Sonatrach et de grands acteurs étrangers dans le domaine énergétique. Lors d’une conférence de presse animée, en marge des travaux du Napec, M. Beldjehem a fait état de «13 contrats en négociations, dont 7 avec de nouveaux acteurs étrangers». Pour ce qui est de l’identité de ces nouvelles compagnies qui cherchent à s’introduire sur le marché algérien des hydrocarbures, la même source affirme qu’il s’agit des deux majors américaines, Chevron et ExxonMobil, et d’autres compagnies suédoises et saoudiennes.
Pour ce qui est des autres contrats, il y a celui signé, hier, entre Sonatrach et le groupe américain Oxy Petroleum portant sur le renforcement de leur coopération dans le domaine des hydrocarbures. Selon le communiqué de Sonatrach, «le protocole d’accord vise à définir le cadre de coopération en vue de conclure un contrat dans la zone de Berkine centre», lit-on dans le communiqué.
En fait, d’après le conférencier, ce chiffre explique l’engouement des géants pour l’investissement sur le marché énergétique algérien par les nouvelles clauses introduites dans le document et qui visent essentiellement à l’amélioration du climat des affaires et l’élimination des entraves qui ont été à l’origine du renoncement des grands groupes étrangers comme ExxonMobil et Chevron durant les années passées. «La nouvelle loi sur les hydrocarbures a apporté de grands changements sur le marché énergétique algérien qui attire de plus en plus d’investisseurs étrangers», affirme-t-il avant d’ajouter que «ce document contient d’importantes modifications, notamment en matière d’abattements fiscaux, d’un côté, et de l’autre la proposition de deux types de partenariats, soit en mode partage de production ou de participation».
Par ailleurs, l’adoption d’un cadre législatif favorable à l’investissement étranger en Algérie qui regorge d’importantes ressources en hydrocarbures, incite les grands groupes énergétiques mondiaux à s’intéresser au marché algérien. A souligner que l’agence Alnaft lancera une série d’appels à la concurrence internationale pour 17 sites, dont 6 lors du premier appel d’offres, alors que les 11 sites restants leurs appels à la concurrence seront lancés durant les cinq prochaines années. Selon le premier responsable d’Alnaft, cette procédure s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de renouvellement des ressources naturelles pour répondre à la fois à la demande sur le marché national et étranger, européen en particulier qui est le client traditionnel de la Sonatrach. Une politique qui vise à porter la production du pays à des niveaux plus élevés et à maintenir cette cadence jusqu’en 2060, selon les dernières données avancées par le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi.