Par Abdellah B.
Le corridor SoutH2 a franchi une nouvelle étape et commence à prendre forme lui permettant de marquer le début d’une nouvelle ère énergétique sur les marchés internationaux. Désormais, l’hydrogène vert fera partie d’un bouquet plus diversifié visant la transition graduelle du système énergétique mondial. Une réunion est programmée aujourd’hui à Rome, en Italie, rassemblant les ministres de l’Energie et les acteurs énergétiques des pays concernés par cet ambitieux projet pour discuter à la fois de la coopération dans la production de ce combustible du futur et de son transport via le corridor SoutH2.
Le projet, dont les études techniques ont été finalisées, doit passer à sa phase de concrétisation effective sur le terrain. Sur ce point précisément, les acteurs énergétiques impliqués dans le projet ambitieux qui devrait transporter de l’hydrogène depuis l’Algérie en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche pour finir en Allemagne sur une distance de 3200 km discuteront cette fois de la feuille de route pour la mise à exécution des différentes étapes de ce projet, d’après le communiqué du ministère de l’Energie annonçant le déplacement de Mohamed Arkab en Italie.
En effet, après la finalisation des études techniques, fruit du protocole d’accord signé entre les cinq parties au mois d’octobre de l’année dernière en Algérie, l’heure est venue de passer à l’action. Considéré comme l’une des principales artères d’approvisionnement du marché européen en ce combustible dans les années à venir, le SoutH2 bénéficie déjà du soutien politique et financier des pays en question et de l’Union européenne qui le place sur la liste des projets d’intérêt commun.
En effet, le lancement prochain de ce projet stratégique ouvrira la voie pour le renforcement de la coopération en matière de production d’hydrogène vert. Sur ce point précisément, l’Algérie qui dispose d’importantes potentialités pour la production de cette ressource d’énergie à des coûts compétitifs, a mis en place un programme ambitieux visant à la production de 1,2 million de tonnes à partir de 2040.
Sur cela, la coopération avec les pays européens dans ce domaine demeure indispensable pour mettre des volumes conséquents sur le marché. «A travers cette participation, l’Algérie renouvelle son engagement à renforcer la coopération régionale et internationale pour atteindre les objectifs en matière d’énergie propre et de développement durable, reflétant sa vision ambitieuse d’être un partenaire clé dans les efforts mondiaux pour relever les défis climatiques et assurer la sécurité énergétique pour tous», lit-on dans le communiqué du ministère.
L’Algérie s’est déjà lancée dans la réalisation de quatre projets pilotes dans le cadre d’un programme de partenariat avec des acteurs européens, allemands en particulier. Dans ce sens, l’investissement dans la production de l’hydrogène vert en Algérie attire de grands acteurs européens qui ne cessent d’ailleurs de manifester leur intérêt pour cette nouvelle ressource d’énergie. Autrichiens, Espagnols, Italiens, Belges et d’autres ont déjà mis en avant leurs potentiels projets sur le marché algérien, et ce, lors des précédentes rencontres avec les hauts responsables du ministère.