Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, M. Mohamed Arkab, a pris part ce mardi à Rome en Italie, aux travaux de la première réunion des ministres de l’Energie des pays concernés par le projet SoutH2 Corridor, indique un communiqué du ministère.
La participation de M. Arkab à cette réunion ministérielle, qui regroupe l’Algérie, la Tunisie, l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, fait suite à une invitation conjointe du vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale italien, M. Antonio Tajani, et du ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique italien, Gilberto Pichetto Fratin, indique la même source.
Le ministre est accompagné d’une délégation de haut niveau composée du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaâ, et des présidents-directeurs généraux (PDG) des groupes « Sonatrach » et « Sonelgaz », respectivement Rachid Hachichi et Mourad Adjal, ainsi que de plusieurs cadres du secteur.
Selon le communiqué du ministère, cette réunion s’est soldée par la signature d’une déclaration d’intérêt concernant ce projet : « Cette réunion ministérielle de haut niveau a été couronnée par la signature de la déclaration conjointe d’intention politique sur le projet corridor SouthH2 par laquelle les parties signataires affirment leur intention de renforcer la coopération pour développer ce projet stratégique qui relie les sites de production en Algérie à l’Union européenne, en renforçant la coopération au sein d’un groupe de travail. Les parties reconnaissent le potentiel important de l’Algérie et de la Tunisie dans la production d’énergie renouvelable et d’hydrogène vert, et la nécessité de renforcer la sécurité énergétique entre la région et l’Union européenne pour soutenir la transition écologique. Elle souligne également l’importance de développer les stations à hydrogène et les infrastructures associées, d’accélérer la transition énergétique durable pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, en mettant l’accent sur l’attraction des investissements en Algérie et en Tunisie pour soutenir le marché local, créer des emplois et renforcer l’innovation » explique le communiqué.
L’accord souligne également l’importance du Corridor en tant qu’infrastructure de transport de l’hydrogène de l’Algérie vers l’Europe via la Tunisie, avec la nécessité de renforcer les capacités et de développer les compétences nécessaires, et d’identifier les besoins de financement et les mécanismes de réduction des risques. Les parties s’engagent également à coordonner leurs politiques et à échanger leur expertise pour assurer une mise en œuvre efficace du projet, avec un suivi périodique par l’intermédiaire d’un groupe de travail conjoint qui se réunit tous les six mois, explique la même source.
Arkab renouvèle les engagements de l’Algérie
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le Ministre Arkab a renouvelé l’engagement de l’Algérie à développer la filière de l’hydrogène vert, en s’appuyant sur sa situation géographique privilégiée, ses riches ressources en énergie solaire et éolienne, et son infrastructures avancées dans le secteur de l’énergie.
Il a souligné que l’Algérie ambitionne de devenir un centre régional de production d’hydrogène vert et son exportation vers l’Europe, ce qui contribue à diversifier les approvisionnements énergétiques et à réduire les émissions de carbone.
« Le ministre a également souligné que le projet représente une opportunité stratégique pour renforcer l’intégration énergétique entre l’Algérie et l’Europe, en mettant l’accent sur l’établissement d’un cadre juridique et réglementaire approprié, le développement des capacités humaines et technologiques et l’attraction des investissements nécessaires pour accélérer la transition énergétique. Il a également appelé à l’intensification de la coopération internationale pour faciliter le transfert de technologie et renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé, soulignant que le projet incarne la vision ambitieuse de l’Algérie pour parvenir à un développement durable et surmonter les défis climatiques » ajoute la même source.