Soutien à la Palestine : Le mouvement des campus américains s’internationalise

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Par Amar R.

Les étudiants de la California Riverside University ont donné l’exemple concret de l’utilité d’organiser des manifestations pacifiques comme moyen de pression pour exiger l’arrêt du génocide en cours à Ghaza et pour le soutien à la cause palestinienne.

L’université d’où est partie la flamme du mouvement de contestation dans les universités américaines, suite à une décision irréfléchie de la présidente d’origine égyptienne, Minouche Shafik, d’appeler en renfort la police contre les manifestants, a, contre toute attente, annoncé le boycott officiel et le retrait de ses investissements des sociétés qui soutiennent l’entité sioniste, suscitant la joie des étudiants.

Cependant, la première responsable de la California Riverside University, l’égypto-britanno-américaine est dans l’œil du cyclone pour avoir permis à son établissement privé, l’un des plus sélectifs au monde, d’être l’épicentre d’un mouvement de soutien à la Palestine qui s’est propagé à 47 campus américains. Contre son gré, car, pour sa propagation, le mouvement de protestation des universités américaines a bénéficié de l’effet papillon, suivant la théorie qui avance que «de petites variations initiales dans un système peuvent conduire à des résultats très différents à long terme». Cette théorie qui est souvent illustrée par «l’image d’un papillon qui bat des ailes au Brésil et provoque une tempête en Chine», laisse entendre que «de petits changements peuvent avoir des conséquences importantes et imprévisibles».

Effet papillon

Ainsi, les images instantanées de carnages et de corps mutilés par les bombardements aveugles de l’armée sioniste à Ghaza ont fait le tour du monde, provoquant un élan de sympathie avec les civils palestiniens meurtris et de dénonciation des exactions sionistes. L’onde de choc a dépassé les frontières de la Palestine, pour se faire sentir y compris dans les capitales occidentales dont les gouvernements ont donné le feu vert à l’entité sioniste pour mener son offensive sur Ghaza sous le couvert de son droit à la défense après les attaques du 7 octobre 2023. Des millions de manifestants appelant à un cessez-le-feu à Ghaza ont ainsi battu le pavé à Washington, sous les fenêtres de la Maison-Blanche, principal allié du gouvernement sioniste, mais aussi à Londres, à Berlin, à Paris et d’autres capitales européennes.

Suivant la même logique, l’intervention musclée des autorités américaines, en procédant à des arrestations d‘étudiants et professeurs et au démantèlement des tentes dans les campus, a suscité la solidarité des étudiants en France, en Grande-Bretagne et en Australie.

A l’échelle planétaire, le mouvement propalestinien compte chaque jour davantage de nouveaux sympathisants, alors que l’entité sioniste, qui a irrémédiablement perdu la bataille de l’opinion, n’a pas fini de compter les effets dévastateurs de sa guerre génocidaire contre la population civile à Ghaza.

Un mandat d’arrêt contre les dirigeants sionistes ?

Les médias de l’occupant ont révélé que la cour pénale internationale de La Haye s’apprêterait à émettre des mandats d’arrêt contre les dirigeants sionistes, dont le premier ministre Benjamin Netanyahu, son ministre de la défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevy pour avoir commis des «crimes de guerre» contre les Palestiniens à Ghaza.

Un journal estime que les répercussions des mandats d’arrêt qui pourraient être émis en mai prochain par la plus haute juridiction de l’ONU «seront dévastatrices une fois que tout Israël sera considéré comme un criminel de guerre».

Un autre a indiqué qu’au cours des derniers jours, Netanyahu a eu de nombreux contacts avec des dirigeants et des responsables internationaux pour tenter de faire pression pour empêcher la délivrance d’un mandat d’arrêt contre lui.

A.R.