Par Zine Haddadi
Le gouvernement entend asseoir son contrôle sur la vente des véhicules produits en Algérie et lutter contre le fléau de la spéculation dont ils font l’objet.
C’est avec cet objectif qu’une réunion a été tenue hier sous la présidence du ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb.
La réunion a vu la participation de représentants des ministères de l’Industrie, de l’Intérieur, de la Justice, du Commerce intérieur et de la Gendarmerie nationale.
Il a été question dans cette rencontre des dernières retouches avant le lancement de la plateforme numérique dédiée au contrôle de la commercialisation des véhicules fabriqués en Algérie.
Cette réunion a fait suite à une première rencontre tenue lundi dernier où les participants avaient discuté des mesures coercitives urgentes à prendre pour lutter contre la spéculation.
Ce fléau rythme le marché algérien des véhicules. Dans le communiqué sanctionnant la réunion tenue au ministère de l’Industrie, un cas particulier a été cité comme exemple de l’ampleur du fléau de la spéculation qui touche le marché des véhicules neufs en Algérie.
La semaine dernière, la revente de véhicules de type Fiat Doblo Panorama tout juste sortis de l’usine Tafraoui à Oran a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Les véhicules ont été proposés à plus de cinq millions DA, soit environ deux millions DA de plus que leur prix. Un exemple édifiant des pratiques auxquelles s’adonnent les intermédiaires.
Profitant des problèmes d’indisponibilité des véhicules neufs, les revendeurs n’hésitent à pas faire monter les enchères à des niveaux insoupçonnables.
Une pratique contre laquelle le gouvernement semble décidé à lutter. La solution du ministère de l’Industrie, réuni avec plusieurs départements du gouvernement et la Gendarmerie nationale à deux reprises cette semaine, c’est le suivi en temps réel du mouvement de vente des véhicules neufs sortis d’usine via la plateforme numérique dont les dernières retouches ont été discutées hier.
Les différentes mesures prises auparavant par Fiat El Djazair n’ont pas réussi à éradiquer le phénomène de la spéculation ni l’interdiction de la procuration chez les notaires pour lutter contre les acheteurs intermédiaires au profit des revendeurs.
Désormais, le gouvernement réfléchit à des mesures plus strictes pour endiguer le fléau de la spéculation sur le marché des véhicules neufs en Algérie.
Fiat El Djazair se dresse contre les arnaques en son nom
En plus de la spéculation, les arnaques font rage contre les citoyens ayant passé commande chez Fiat El Djazair pour l’achat d’un véhicule neuf. Des escrocs se faisant passer pour des représentants de la marque automobile appellent les clients et leur demandent de verser des sommes d’argent.
Face à l’ampleur des arnaques, Fiat Djazair a décidé d’agir en mettant en place un nouveau dispositif pour mettre fin à ces pratiques.
Fiat El Djazair a prévenu ses clients que «toutes les démarches liées à l’acquisition d’un véhicule de la marque Fiat, suite à leur inscription, s’effectueront exclusivement auprès du showroom Fiat sélectionné lors de ladite inscription».
«Tout appel émanant de prétendus conseillers de vente proposant de finaliser la commande en contrepartie d’un virement (partiel ou total) du montant du véhicule doit être considéré comme frauduleux», met en garde Fiat El Djazair à ce sujet.
Les escrocs ne lésinent sur aucun moyen pour tenter de soutirer de l’argent à des citoyens désireux d’acheter un véhicule neuf. Ces arnaqueurs se montrent parfois ingénieux pour arriver à leurs fins. Sur les réseaux sociaux, une plateforme numérique a même été lancée pour tromper les victimes.
Avec son nouveau dispositif, Fiat a centralisé toute la procédure au niveau des showrooms désignés lors de la première inscription du client sur sa plateforme numérique officielle.
