Stress hydrique : 22 barrages affectés par la sécheresse

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Le secteur de l’Hydraulique à l’heure des algorithmes

/En raison d’une faible pluviométrie, l’année 2021 a connu une baisse du taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national.

La sécheresse a affecté 22 barrages à travers 20 wilayas, a indiqué le ministre des Ressources en eau et de la sécurité hydrique, Karim Hasni, lors d’une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. «En 2021, le niveau de remplissage des barrages a baissé pour se situer à hauteur de 37% de leurs capacités»,  a, en effet, déclaré le ministre en précisant que le taux de remplissage était de plus de 63% à l’Est du pays, de 22% au Centre et de plus de 24% dans l’Oranie et au Cheliff».  Selon le ministre en 2021, 22 barrages répartis à travers 20 wilayas ont été affectés par la sécheresse, à raison de 5 barrages à l’Ouest du pays, 6 dans le Cheliff, 8 dans le Centre du pays et 3 à l’Est du pays. Parmi ces 20 wilayas, 10 sont situées dans le Centre du pays, 6 l’Ouest du pays, et 4 dans l’Est du pays. Aussi, quelque 10 wilayas avaient une dépendance qui dépasse 50% vis-à-vis des eaux de surface, a encore précisé le ministre des Ressources en eau et de la sécurité hydrique.

Le taux de recours aux eaux dessalées passera à 42% en 2024

Pour y remédier, il a rappelé que les autorités publiques avaient adopté un programme visant l’augmentation du taux de recours aux eaux dessalées de 17% actuellement à 42% à l’horizon 2024, et 60% d’ici à 2030. Ces projets profiteront aux populations des villes côtières et aux villes voisines dont la densité démographique équivaut à 80% du total de la population nationale. Il a rappelé que ce programme sera réalisé en deux phases, la première concerne la réalisation de cinq stations entre 2022-2024, à savoir à Oran (Cap Blanc), Alger-Ouest (Fouka), Alger-Est (Cap Djinet), Béjaïa et Taref, et la seconde comporte la réalisation de six stations supplémentaires entre 2025-2030 à Mostaganem-Est, Tlemcen, Chlef-Est, Tamda (Tizi Ouzou), Jijel et Skikda.  Il a rappelé la réception en avril 2018 de six des neuf stations de déminéralisation programmées, affirmant que les trois stations restantes seront réceptionnées au cours du mois de mars, sachant que la capacité de production de chaque station est de 70.500 m3/jour. M. Hasni a indiqué en outre que son secteur s’emploie à réutiliser les eaux épurées pour l’irrigation de 24.000 hectares de terres agricoles d’ici à 2024 et atteindre, à l’horizon 2030, quelque 400.000 hectares, dont 16.000 hectares dans les Hauts Plateaux. Le volume des eaux usées épurées était de l’ordre de 500 millions m3/an, a fait savoir le ministre ajoutant que l’Algérie disposait de 200 stations d’épuration d’une capacité de production de 500 millions m3/an, mais aussi que les capacités de production de ces stations devraient atteindre 1 milliard m3/an à l’horizon 2032.  Outre le secteur agricole, les efforts de développement des capacités d’épuration visent l’utilisation de cette ressource dans d’autres domaines, tels l’industrie, l’irrigation des jardins publics, la lutte contre les feux de forêts ainsi que le projet du barrage vert, a précisé le ministre, affirmant que la concrétisation de ce programme «important et ambitieux» à la fois demeure tributaire de la mise en place de l’enveloppe financière nécessaire pour mener à bien ces divers projets.

A. R.