Tebboune a présidé une réunion sur le dossier. Création des zones franches : l’État à pied d’œuvre

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Tebboune préside une réunion sur les zones franches

PAR NABIL M.

Abdelmadjid Tebboune a présidé hier une réunion de travail consacrée aux zones franches, a indiqué un communiqué de la présidence. Cette réunion a été consacrée spécialement pour la zone de libre-échange entre Tindouf et la Mauritanie, précise la même source.
Cette réunion, qui a rassemblé plusieurs ministres et hauts cadres d’Etat en rapport avec le projet des zones franches, intervient une semaine après que le chef de l’Etat a annoncé le projet de réalisation de zones franches entre l’Algérie et cinq pays africains, en l’occurrence la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. Le président avait précisé que le processus débutera avec la Mauritanie, puis suivront les pays du Sahel, à savoir le Mali et le Niger, et enfin viendront celles de la Tunisie et de la Libye.

Une nouvelle impulsion commerciale attendue

La réalisation de cette zone de libre-échange devrait donner une nouvelle impulsion à l’activité commerciale entre les deux pays, comme il a été souligné par le ministre du commerce Tayeb Zitouni, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Tindouf au début du mois de février courant. Une visite qui a permis de s’enquérir de l’avancement des travaux du poste frontalier terrestre algéro-mauritanien Mustapha-Ben Boulaïd et de la pose de la
première pierre de la future zone de libreéchange, qui fait partie des cinq structures
similaires d’échanges commerciaux projetés à travers les régions de Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb.

Le poste frontalier algéro-mauritanien permettra ainsi d’appuyer la relance de l’économie nationale et promouvoir les échanges commerciaux avec non seulement la Mauritanie, mais également les pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui représente une démarche importante qui fait partie de la stratégie de l’Etat dans ses nouvelles orientations vers la profondeur africaine, qui porte sur l’ouverture des postes frontaliers terrestres, maritimes et aériens, et leur dotation en moyens nécessaires pour un véritable envol économique. Cette détermination à dynamiser les divers passages vitaux vers les voisins africains permettra à
l’Algérie non seulement de développer les échanges commerciaux dans les régions frontalières, mais aussi consolider l’économie nationale et celle des pays voisins, par le biais la mise en place d’une batterie de mesures incitatives de l’investissement et du développement du commerce extérieur, notamment à travers la route reliant les deux postes frontaliers algéro-mauritaniens, la mise en place d’une base logistique à Tindouf susceptible de réunir les conditions de transport, pour faciliter les opérations d’exportation et d’importation des marchandises.

Ceci sans oublier le raccordement des différentes régions de la wilaya, dont les wilayas frontalières, en fibre optique qui devrait également encourager la communication et faciliter les échanges commerciaux avec les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. En plus de ces efforts, vient s’ajouter la réalisation de la ligne ferroviaire devant relier la région de Tindouf au nord du pays, pour servir de connexion entre les régions du Sahel et la Méditerranée.

N. M.