Par Amar R.
L’Algérie a réitéré sa solidarité totale et son soutien aux Palestiniens dans les circonstances difficiles qu’ils traversent, et souligné la nécessité d’intensifier la pression sur l’occupation sioniste et de prendre des sanctions à son égard, telles que la suspension de l’adhésion aux Nations unies et l’imposition d’un embargo sur les exportations pour la contraindre d’arrêter sa guerre contre Ghaza et le Liban.
Dans son message adressé au 2e Sommet arabo-islamique, lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a mis en exergue la conjoncture de ces deuxièmes retrouvailles, évoquant «le danger existentiel qui pèse sur notre cause centrale (qui) se confirme et s’amplifie sous nos yeux et ceux de la communauté internationale».
Dans ce contexte, le chef de l’Etat qui a alerté contre le danger de la liquidation de la cause palestinienne, a, pour autant, fait remarquer l’absence de perspectives pour «mettre fin à la guerre génocidaire à Ghaza, ni pour éviter son extension au Liban, et aucune perspective pour faire cesser l’escalade de l’occupation de peuplement israélienne et la réfréner dans ses velléités de provoquer une guerre régionale totale ».
La liquidation de la cause palestinienne consiste à «vider le projet national palestinien de son contenu, selon une méthodologie bien pensée et bien exécutée, à nier l’idée d’un Etat palestinien et à exclure sa création en le faisant disparaître», a expliqué le président Tebboune.
L’Algérie réintroduira la demande d’adhésion de la Palestine à l’ONU
Face à cette situation, «depuis son entrée au Conseil de sécurité, mon pays s’est efforcé de maintenir l’attention sur la cause palestinienne, en particulier sur l’évolution de la situation dans la région du Moyen-Orient en général en tant que condition essentielle d’une solution juste, durable et définitive du conflit israélo-arabe», a affirmé M. Tebboune. Il a ajouté que «c’est avec le même intérêt que l’Algérie répondra à la demande qui lui a été adressée par notre Sommet de réintroduire la question de l’adhésion pleine et entière de l’Etat de Palestine aux Nations unies».
D’autre part, le président Tebboune a souligné l’impératif d’imposer des sanctions multiformes contre l’entité sioniste. «Notre conviction demeure ferme que l’intensification des pressions diplomatiques, politiques et économiques sur l’occupation sioniste et les sanctions telles que la suspension de l’adhésion de l’occupation aux Nations unies et l’imposition d’un embargo sur les sur les ventes d’armes qui lui sont destinées demeurent parmi les conditions qui feront en sorte que cette dernière soit contrainte d’arrêter sa guerre contre Ghaza et le Liban et de s’abstenir d’en alimenter l’escalade», a-t-il affirmé en substance.
Abdelmadjid Tebboune a considéré qu’«il est inévitable de valoriser les acquis politiques, diplomatiques et juridiques de la cause palestinienne pour contrecarrer les plans sionistes visant à la liquider et à effacer ses caractéristiques, et la coalition internationale de soutien à la solution des deux Etats représente une étape importante pour préserver les fondements d’un Etat palestinien indépendant et souverain». Enfin, le Président algérien a indiqué qu’«il n’y a pas d’autre choix que de se rallier à nos frères palestiniens et à nos frères libanais», arguant que «l’avenir de la bande de Ghaza d’après-guerre doit être déterminé par les Palestiniens en premier lieu et en dernier lieu, de même que l’avenir du Liban d’après-guerre, qui doit rester entre les mains des seuls Libanais».