Interrogé par le journal français l’Opinion sur le cas de Boualem Sensal qui a enflammé l’extrême droite et une partie des officiels français, le Président Tebboune n’a pas hésité à crever l’abcès.
« Boualem Sansal n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé. Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets, a t-il déclaré affirmant qu’il s’agit d' »une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie ».
« Boualem Sansal est allé dîner chez Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France à Alger, juste avant son départ à Alger. Ce dernier est lui-même proche de Bruno Retailleau qu’il devait revoir à son retour », a révélé le Président.
Tout en rappelant que d’autres cas de binationaux n’ont pas soulevé autant de solidarité, Tebboune a précisé que « Sansal n’est français que depuis cinq mois… ».
Tebboune a rappelé, sur sa lancée, que « Boualem Sansal est d’abord algérien depuis soixante-quatorze ans. Il a eu un poste de direction au ministère de l’Industrie. C’est un retraité algérien ».
« Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille »
Commentant la résolution adoptée par le Parlement européen pour sa libération, le Président a souligné qu’aussi « les parlements panafricain, arabe et islamique se sont montrés solidaires avec l’Algérie ».
Le Président a rassuré également concernant le respect de ses droits en prison en affirmant qu' »il est sous mandat de dépôt. C’est la loi algérienne. Il a eu un check-up complet à l’hôpital, il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille ».
Toutefois, concernant une éventuelle grâce à titre humanitaire, Tebboune a rétorqué: « je ne peux présager de rien »
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