Dans son discours d’ouverture de la rencontre gouvernement – walis, le président de la République s’est attaqué aux «spéculateurs et autres parasites qui sont derrière la flambée des prix des produits de large consommation». Abdelmadjid Tebboune s’est voulu direct, sans détour aucun. «Cette hausse est provoquée par les spéculateurs. Certains parasites et intrus du commerce ont misé sur la spéculation pour provoquer cette augmentation de prix», a lancé le chef de l’Etat. «Des lois dissuasives ont été mises en place pour criminaliser le spéculation alimentaire. Le ministère du Commerce est tenu de trouver une solution à ce problème», a ajouté le président.
N’en démordant pas, le président de la République a évoqué entre autres la crise de la farine mais aussi l’allocation chômage. Lors de cette rencontre, le chef de l’Etat a évoqué la crise de le farine, alors que celle-ci avait refait surface ces dernières semaines dans plusieurs régions du pays. «Ceux qui ont provoqué la crise de la semoule sont derrière cette pénurie de farine», a-t-il révélé. Quant au sujet de l’allocation chômage, le président Tebboune a réitéré son engagement : «La nouvelle allocation chômage entrera en vigueur à partir de 2022, et ce, après la révision les modalités et des conditions de cette dernière.»
Le président aux walis : «N’ayez pas peur, la loi vous protège»
Dans son discours, très tranchant du reste, le président de la République s’est adressé aux walis en évoquant plusieurs points et notamment celui de la lutte contre la corruption. Le président Tebboune a appelé les commis de l’Etat dans chaque wilaya à «se débarrasser du spectre de le peur. N’ayez pas peur ! Vous êtes protégés par le loi» faisant référence à la lutte contre la corruption et la bureaucratie.
Ses autres déclarations
«Nos exportations hors hydrocarbures sont à 3,7 milliards USD»
Dans son discours ce matin, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué devant son auditoire, les chiffres des exportations hors hydrocarbures. «Nous sommes arrivés aujourd’hui à exporter plus que ce que bous faisions depuis plus de vingt ans. Durant ces deux décennies, nos recettes oscillaient entre 1,8 et 2 milliards de dollars. Aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, nous en sommes à 3,7 milliards USD. Nous comptons arriver d’ici à la fin de l’actuelle année à 4, voire même 4,5 milliards USD».
«L’Algérie est une force majeure»
Droit dans ses bottes, affichant une certaine sérénité, le président de la République s’est attaqué à ce qu’il a nommé comme étant un problème de dignité nationale pour ceux qui ne croient pas en l’Algérie. Sans coup férir, le président Tebboune affirme : «Il y a ceux qui ne croient pas en leur pays, l’Algérie. Ils croient aux autres, mais pas en l’Algérie.» Et de marteler sous les applaudissements nourris des présents : «L’Algérie est une force. L’Algérie est une force majeure. Tout le monde croit et reconnaît en l’Algérie cette force, sauf certains Algériens. Ils sont là à longueur de journées à minimiser et critiquer leur pays. D’accord, nous sommes pour la critique constructive, nous l’acceptons.» Avant de s’interroger : «Notre force a apporté des équilibres dans la région… Une nation qui produit 250.000 universitaires chaque année, pourrais-je avoir des doutes sur ses forces, ses capacités ?» Poursuivant son discours, Abdelmadjid Tebboune, tranche alors : «C’est un problème de dignité. Citez l’Algérie et écoutez quand son nom est évoqué, vous trouverez des géants prosternés devant elle».
«Le 1er vaccin algérien anti-Covid sortira le 29 septembre de l’usine Saidal»
Profitant de la présence des walis dans cette rencontre, le président de la République n’a pas manqué d’évoquer la vaccination contre la Covid 19 : «Le premier vaccin algérien sortira le 29 septembre de l’usine Saidal de Constantine (…) Messieurs les walis sont appelés à encourager l’opération de vaccination, car c’est le seule solution de vaincre le virus. Si on arrive à vacciner les deux tiers des Algériens, nous sortirons de le zone de danger.»
