Par M. Mansour
Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Béchar, jeudi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saisi l’occasion d’une rencontre avec les représentants de la société civile pour souligner la transformation de l’Algérie grâce à une gouvernance «sage et rationnelle». Tout en passant en revue les projets réalisés et ceux en cours au niveau de cette wilaya, le chef de l’Etat a particulièrement insisté sur la notion de bonne gouvernance, rappelant l’importance du sens de la responsabilité. Il a mis en avant une gestion raisonnable, fondée sur une utilisation maîtrisée des ressources disponibles et sur l’évaluation de leur impact à travers des projets à la fois nécessaires et porteurs.
D’entrée de jeu, le président Tébboune a donné le ton en affirmant que «notre pays est envié aujourd’hui». «La bonne gestion et la bonne gouvernance de la part des cadres de l’Etat ont fait que l’Algérie gère ses ressources de manière optimale, loin de toute logique d’austérité.»
Sans détour, il a dressé un parallèle saisissant avec les périodes troubles du passé, dénonçant ce qu’il qualifie de «décennie de la ‘Issaba’», une époque marquée, selon lui, par «la dilapidation et les détournements de fonds vers l’étranger», sur fond d’un climat défaitiste nourri de discours alarmistes : «Nous n’avons plus de ressources», «il ne nous reste plus rien», «peut-être même que demain vous ne serez pas payés», véhiculait le discours ambiant, alors même que «durant cette période, le baril de pétrole avait atteint les 140 dollars, avec d’énormes réserves de change». Face à cet héritage lourd, le chef de l’Etat affirme que l’Algérie a su «démarrer avec ce qu’il y avait» pour atteindre aujourd’hui une certaine «suffisance».
Priorités et gestion prudente
Ainsi, pour le chef de l’Etat, cette évolution n’est pas le fruit du hasard. «Nous agissons avec une certaine sagesse. Nous lançons les projets que nous estimons nécessaires et en reportons d’autres, car nous sommes conscients qu’il nous est aujourd’hui interdit d’hypothéquer la souveraineté du pays.» Cette gestion prudente, fondée sur des choix stratégiques, «a permis à l’Algérie de recouvrer sa place sur la scène internationale, notamment au sein du Maghreb et à l’échelle africaine», souligne-t-il.
Avec un ton ferme et revendicatif, il a, par la suite, rappelé que l’Algérie est «le seul pays africain qui n’a pas de dette», ce qui confère au pays «une liberté de ton» pour défendre «les causes justes et les peuples opprimés», citant en particulier la Palestine et le Sahara occidental.
La dynamique économique n’est pas en reste. Le président Tebboune a annoncé fièrement que la bonne gouvernance nous a également permis de «maintenir notre taux de croissance qui culmine à 4% en 2024, et nous œuvrons pour le dépasser en 2025», en s’appuyant sur «13 000 projets d’investissement enregistrés jusqu’à présent». Il a salué la transformation de l’image de l’Algérie, désormais perçue comme un acteur sérieux, respecté et engagé, soulignant par la même occasion l’effet de cette bonne gouvernance qui a fait reculer très nettement le fléau de la corruption.
Tout en conjuguant bonne gouvernance et efficacité, le chef de l’Etat a cité l’exemple de la réalisation des cinq méga-stations de dessalement d’eau de mer en rappelant qu’«elles ont entièrement été réalisées par des Algériens, avec des matériaux fabriqués en Algérie et des matières premières algériennes, et gérées par des Algériens, ce qui nous a permis d’économiser 700 millions de dollars.»
A Béchar, le président Tebboune célèbre ainsi les acquis de la gouvernance actuelle, tout en rappelant que vigilance, rigueur et lucidité demeurent essentielles pour préserver l’élan engagé.