Tebboune opte pour un dialogue national «profond et inclusif»

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Par Djilali B.

Dans son discours à la nation, hier, le président de la République a reconnu la nécessité de «bâtir» un nouveau contrat de confiance pour repartir sur de nouvelles bases afin de renforcer l’Etat. «L’Algérie d’aujourd’hui continue d’avancer à pas sûrs. L‘Algérie d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier», a soutenu le Président. C’est une action politique majeure qu’a proposée le chef de l’Etat.

Abdelmadjid Tebboune a d’emblée rappelé, dans son allocution à ce sujet, l’engagement qu’il avait pris lors de son investiture, le 17 septembre passé, après son élection pour un second mandat, à ouvrir un dialogue avec toute la classe politique et les acteurs de la société civile.

A son investiture, Abdelmadjid Tebboune a opté pour un choix politique rassembleur. Il a appelé toute la classe politique à participer à cette «œuvre nationale». Il est d’ailleurs remarquable qu’il les ait appelés à exprimer leurs idées et leurs opinions sur son projet national.

«J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour consolider notre indépendance et renforcer le front interne. Cela se fera de manière organisée», a rappelé Abdelmadjid Tebboune en évoquant la question du dialogue qu’il a préconisé d’organiser.

Il a fallu cependant attendre jusqu’à ce dimanche pour que le président Tebboune décline quelques contours de ce dialogue politique qu’il a préconisé.

Il a affirmé hier, à ce sujet, au palais des Nations, que le dialogue national prévu conformément à ses engagements sera «à la hauteur des enjeux internes et renforcera les droits fondamentaux». En décrypté, cela renvoie à des challenges mais aussi à des menaces auxquelles le pays est confronté et auxquelles il doit faire face. Cela nécessite cependant l’adhésion de la population et de la classe politique aux côtés des institutions à cette démarche. Et c’est l’objet, semble-t-il, du discours du président de la République.

«J’ai souhaité que ce dialogue national soit profond et inclusif et non purement discursif et qu’il renforcera les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et aux associations». C’est-à-dire que le Président attend des partenaires sociopolitiques des propositions concrètes à mettre en œuvre.

Bien entendu, il y va aussi des institutions que le Président veut «refonder», à commencer par les Collectivités locales, avec la révision des codes de la commune et de la wilaya, dont «une copie du projet est parvenue aux élus et aux responsables politiques, pour exprimer leur avis et entamer un nouveau départ pour reconstruire les institutions de l’Etat, l’Etat de droit, et l’avènement de la véritable démocratie», a souligné M. Tebboune.

«Nous allons commencer en premier lieu par la révision des lois relatives aux Collectivités locales d’où démarre la souveraineté populaire», a annoncé le chef de l’Etat qui, par là même, a souligné que l’Etat ne cessera de lutter de toutes ses forces contre la corruption. «Nous avons opéré des changements dans le domaine de la justice afin de rétablir la confiance des citoyens en l’Etat, de consacrer le principe de séparation entre argent et politique et de lutter contre la corruption», a souligné le président de la République. Il a, par là même, annoncé «la révision prochaine des lois sur les Collectivités locales pour rebâtir l’Etat de droit et la démocratie véritable».