Par Mohamed Medjahdi
Depuis ces dernières années la wilaya de Tlemcen enregistre une multiplication de stations de lavage et graissage à travers toutes les communes et grandes agglomérations. Il s’agit d’un investissement qui rapporte gros et qui ne demande pas trop de finance. Or celles-ci sont à l’origine d’une pollution énorme de l’environnement.
Des tonnes de déchets toxiques (huiles, eaux savonneuses, acides….) sont jetées dans la nature, ou carrément déversées dans les oueds qui alimentent les barrages. Lors de notre enquête au niveau des APC, premières instances concernées, aucune mesure n’a été faite notamment sur le plan des contrôles. Ces stations de lavage et de graissage continuent malheureusement d’exercer en violation des lois régissant ce genre d’activité. Selon un expert en environnement, ces espaces, ne disposent pas de déshuileurs, et continuent à déverser l’huile usagée dans les réseaux d’assainissement, pouvant provoquer des contaminations au niveau des réseaux de l’alimentation en eau potable. Par ailleurs, ceux qui rejettent ces huiles et acides dans la nature contaminent sérieusement la nappe phréatique. Ces activités selon bon nombre d’observateurs, sont à l’origine d’impacts environnementaux, tels la dégradation de la qualité de l’eau par le déversement d’hydrocarbures, de l’atmosphère, par des émanations de composés organiques volatils ou peuvent contribuer à la dégradation de la qualité de vie de l’entourage par l’émission d’odeurs… Pourtant les gérants de ces stations sont tenus d’appliquer les mesures de prévention de pollution conformément à la réglementation en vigueur. Selon de nombreuses personnes interrogées, celles-ci ont indiqué l’aggravation de ce phénomène, car la majorité des stations est implantée dans des cités résidentielles, engendrant une pollution sonore et environnementale générant des rejets nocifs à la santé. Un réel problème de la pollution des sols est observé a-t-on estimé, et que ce type de pollution peut entraîner des effets non négligeables pour l’environnement et la santé humaine. Le hic ! Les autorisations d’exploitation délivrées, ne mentionnaient aucune précaution à prendre pour prévenir la pollution du sol et du sous-sol. Ce manque de cadre législatif pose bien sûr un problème. Pour mettre fin à ce massacre des sols, la responsabilité l’APC demeure entière, suivie d’une compagne de contrôle des stations lavage des véhicules. Dans le cas contraire de nombreuses localités seront carrément souillées par des lubrifiants usés, et l’environnement notamment les oueds et barrages sera entièrement contaminé tuant faune et flore.