Le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a déclaré, hier depuis Tipaza où il effectuait une visite de travail et d’inspection : «Tous les problèmes identifiés sont le résultat de la bureaucratie, même au niveau ministériel.»
PAR BRAHIM AZIEZ
Le ministre de l’industrie ajoutera à l’endroit des investisseurs que la commission nationale en charge de l’étude et de la levée des contraintes sur les projets d’investissement a réussi, l’année dernière, à lever les obstacles entravant la concrétisation de 650 projets. Il a ajouté que cette commission, qui travaille en coordination avec nombre de départements ministériels, s’attelle actuellement à l’examen de 346 dossiers de projets d’investissement souffrant de quelques contraintes. Il s’engagera à ce que des solutions soient apportées durant le premier semestre de l’année en cours, réaffirmant la « détermination des services
de l’Etat à mettre fin aux obstacles entravant le lancement des projets d’investissement ».
Par ailleurs, 34 autorisations définitives d’investissement ont été délivrées dans la wilaya de Tipaza dans divers secteurs, dont le plus important est celui du secteur industriel. A ce titre, Ali Aoun relèvera que la wilaya compte 24 entreprises pour 1000 habitants, ce qui la
rapproche de la moyenne nationale qui est de 29 entreprises/1000 habitants, soulignant toutefois que la vocation première est agricole et halieutique. Aussi, Ali Aoun insistera sur la nécessité d’investir dans le cadre de la transformation des ressources agricoles, ce qui permettra de créer des postes dans ce domaine.
Inauguration du groupe Santé
Lors de sa première halte, le ministre de l’industrie de la production pharmaceutique a procédé à l’inauguration de ce groupe pharmaceutique privé Santé qu’il qualifiera d' »important acquis pour le secteur », car de nature à renforcer la disponibilité des médicaments sur le marché national, notamment ceux utilisés en neuropsychiatrie.
Ali Aoun réitérera la disponibilité de son secteur à accompagner les gestionnaires de ce
groupe qui se doivent, à ses yeux, de relever le double défi de doubler sa production, à
l’avenir, et s’orienter vers l’exportation. Il affirmera, toutefois, son engagement à « trouver des solutions aux problèmes et contraintes » constatés durant sa visite des différentes structures de l’unité de production. Et une fois de plus, le ministre relèvera que « la majeure partie de ces problèmes sont dus à la bureaucratie et au manque de suivi et de contrôle à tous les niveaux, y compris du ministère de tutelle ».
A ce titre, il a appelé les gestionnaires à se rapprocher des services centraux pour trouver
les solutions nécessaires aux problèmes qui lui ont été soumis, car il s’agit d’un projet « digne d’intérêt, ayant été confronté à beaucoup de problèmes avant de voir le jour et d’entrer en phase d’exploitation », a noté le ministre.
Pour rappel, la création du groupe Santé remonte à 2019. Mais il a dû attendre 2023 pour l’obtention de son agrément et la mise en service de ses quatre chaînes de production de médicaments neuropsychiatriques, produits sous la forme sèche (comprimés et capsules), liquide non stérile et forme stérile (collyres et injections). Le groupe est également
spécialisé dans le conditionnement des anesthésiques dentaires qui seront produits par
l’unité à l’avenir, selon les informations fournies au ministre par son PDG Mohamed Boudjellal.
La capacité actuelle de production globale du groupe est estimée entre 7 et 25 millions unités/an, tandis que sa capacité réelle est de 19 à 25 millions unités/an pour les médicaments sous forme sèche, et entre 7 et 9 millions unités/an pour les médicaments liquides stériles, selon le même responsable.
B. A.