Par Abdellah B.
Après son partenariat réussi dans l’industrie des turbines à gaz avec l’américain Général Electric (GE), Sonelgaz affiche sa volonté de booster cette activité avec de nouveaux partenaires, parmi lesquels l’américain Baker Hughes. Cette nouvelle voie potentielle de coopération dans ce domaine a été évoquée lors de la réunion du premier responsable de la Sonelgaz, Mourad Adjal, avec le PDG de Baker Hughes, Lorenzo Simonelli, qui a eu lieu lundi en Italie. L’engagement de la Sonelgaz dans cette voie s’explique par la volonté du groupe énergétique d’assoir les bases d’une industrie de l’électricité répondant aux exigences fixées par les hautes autorités du pays, à savoir la diversification de la production et l’amélioration du taux d’intégration local.
De ce fait, le recours aux partenariats avec des acteurs de renommée internationale dans ce domaine fait partie de la stratégie du groupe qui vise un positionnement sur le marché international, à la fois de l’électricité et des équipements électriques. Dans ce sens, avec l’évolution du marché et l’apparition de nouvelles opportunités sur le continent africain dont l’effort est dirigé vers la production de l’électricité, la Sonelgaz juge primordial de saisir les différentes occasions qui se présentent à elle pour étoffer son plan de développement. C’est d’ailleurs ce qui est relevé dans le communiqué de la Sonelgaz sanctionnant cette rencontre de haut niveau en affirmant que les deux parties «étudient les moyens d’intégrer la fabrication locale de turbines à gaz de petite taille pour répondre aux besoins du marché local, puis d’explorer les possibilités d’expansion vers le marché africain et régional».
Face aux énormes besoins du marché africain en matière d’équipements électriques, le groupe a mis en place une nouvelle feuille de route à suivre, le menant sur un marché prometteur. Pour mener à bien sa nouvelle politique industrielle, le groupe compte renforcer ses partenariats avec les entreprises étrangères, Baker Hughes en particulier, qui est déjà présent sur le marché algérien dans le domaine de l’industrie des équipements pour la chaîne des hydrocarbures en partenariat avec la Sonatrach. La Sonelgaz envisage de booster ses activités industrielles, soit dans le domaine des équipements, de l’amélioration du taux d’intégration ou encore en matière de formation et de maintenance. Une manière de renforcer davantage la présence du «made in Algeria» sur le marché international et de répondre aux différentes sollicitations qui parviennent au groupe depuis le continent. Il s’agit donc de préparer le terrain pour la mise en place d’une stratégie commerciale plus offensive afin d’accompagner les efforts fournis par GEAT spécialisé dans la production des turbines et qui est le fruit d’un partenariat entre la Sonelgaz et l’américain GE dont les produits se trouvent aujourd’hui dans plusieurs régions dans le monde. Cette joint-venture vise un taux d’intégration de 30% en 2028 pour les turbines et la fabrication des équipements essentiels.
Enfin, le groupe ne cesse de diversifier sa production en dehors de l’électricité pour l’élargir à toute la chaîne de production pour s’adapter à la nouvelle donne et de continuer à s’affirmer comme leader régional dans ce domaine. Les performances et les compétences de Sonelgaz sont aujourd’hui les plus convoitées sur le continent africain qui vise le raccordement de plus de 300 millions de citoyens à l’électricité d’ici 2030.
