Par M. Mansour
Massad Boulos, conseiller pour le Moyen-Orient et l’Afrique du président américain Donald Trump, a annoncé une prochaine visite en Algérie. Cette démarche met en lumière les liens d’amitié entre les deux pays et permettra à Boulos de discuter avec les autorités algériennes, en particulier de la question du Sahara occidental.
Dans un entretien diffusé hier sur la chaîne saoudienne Al Hadath, le conseiller du président Trump a annoncé une visite prochaine au Maroc et en Algérie. Cette tournée aurait pour objectif de discuter de plusieurs dossiers régionaux, parmi lesquels la question du Sahara occidental, mais aussi la situation en Libye et au Soudan.
Le conseiller américain n’a pas manqué de souligner l’importance du dossier du Sahara occidental, qualifiant cette question de «problème qui dure depuis près de 50 ans». Ce constat d’échec persistant dans la recherche d’une solution définitive est une réalité difficile à ignorer. Mais Massad Boulos a aussi tenu à rappeler que l’administration Trump, dans le prolongement de sa politique menée depuis 2020, restait déterminée à «trouver une solution».
Dans ce sens, M. Boulos a précisé qu’une telle solution devrait être «acceptable pour les deux parties», soulignant la position exprimée la semaine dernière par le sénateur Marco Rubio, qui avait insisté sur la nécessité d’une «issue rapide» au conflit. Cette prise de position fait également écho à la déclaration unilatérale de Donald Trump, qui, en décembre 2020, avait reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un acte qui a profondément modifié les relations diplomatiques dans la région.
En soulignant que la solution doit être acceptée par les deux parties, soit le Maroc et le Polisario, Massad Boulos douche le Makhzen qui pensait le dossier plié après la visite de Bourita aux Etats-Unis et la déclaration de Rubio qui s’en est suivie.
La déclaration de Boulos sur la possibilité d’une «solution acceptable» semble indiquer une volonté de concilier les points de vue. Il a d’ailleurs précisé que l’Algérie serait «prête à accepter toute solution que le Polisario aura validée préalablement».
Ainsi, durant son intervention, Boulos a dû revenir deux ou trois fois sur la décision prise par Trump en 2020 de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. A ce sujet, il a tenu à préciser que cette décision ne signifiait pas un rejet définitif du dialogue. «Trump avait laissé la porte ouverte au dialogue», a-t-il rappelé.
S’agissant des relations avec l’Algérie, ce dernier a pris soin de souligner que l’Algérie reste «un pays ami» des Etats-Unis et que Washington souhaite «les meilleures relations» avec Alger. En ce sens, il a réitéré l’engagement de l’administration Trump à «travailler pour concrétiser ces objectifs» et à renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays.