PAR AMAR R.
Le vice-président du Bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, a été assassiné hier par
une frappe de drone qui a visé un bureau dans la banlieue sud de Beyrouth où se tenait une réunion des formations palestiniennes. L’assassinat de ce haut dirigeant et tête pensante du mouvement Hamas porte la signature de l’armée sioniste qui a à son actif le
ciblage d’une dizaine d’autres cadres du mouvement islamique de la résistance.
»Un drone israélien hostile a visé un bureau du Hamas à Al Musharrafiya, près d’Al-Sharq
Sweets, et un certain nombre de personnes ont été blessées », a indiqué l’Agence de presse nationale libanaise (NNA). Hormis Salah Al Arouri, six personnes dont deux cadres dirigeants des brigades Al-Qassam ont aussi été tués lors de cet assassinat politique qui a été confirmé par un responsable militaire américain, s’exprimant au »Washington Post » et qui porte aussi la signature de l’armée sioniste qui, a, à son actif, une série d’assassinats politiques des dirigeants de la résistance palestinienne. D’ailleurs, le porte-parole
du PM a indiqué que l’opération n’a visé ni le gouvernement libanais ni le Hezbollah, mais un dirigeant du mouvement Hamas responsable des attaques du 7 octobre qu’il considère comme »une cible légitime ». Salah Arouri était l’un des dirigeants politiques et militaire du
Hamas, responsable de l’armement des brigades d’Al Qassam, en Cisjordanie, et avait été l’un des négociateurs de l’accord pour la libération des otages en 2012. Son
assassinat s’inscrit dans le prolongement de la déclaration du PM sioniste indiquant avoir instruit ses services pour cibler tous les dirigeants du mouvement Hamas à l’étranger.
Une nouvelle phase de confrontation ?
Cependant, les regards se dirigent vers le Hezbollah libanais, qui avait mis en garde que toute agression sioniste sur le sol libanais soulignant qu’il répondra à toute attaque de civils par des civils suivant les règles d’engagement qu’il a établies avec l’entité sioniste. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcera aujourd’hui un discours
dont il est attendu de clarifier sa position à l’égard de cet assassinat qui risque d’entrainer le Liban dans une nouvelle phase de confrontation avec l’entité sioniste. Le Hezbollah qui se dit déjà en guerre contre l’entité sioniste depuis le 8 octobre, durant laquelle il a perdu 139 combattants, irat-il vers une confrontation plus large avec l’entité sioniste ?
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a dénoncé »ce nouveau crime israélien (qui) vise à
entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation » avec Israël. En effet, l’entité sioniste a mené aussi des frappes sur Damas et plusieurs opérations en Cisjordanie, vise à embraser toute la région à la recherche d’une victoire à même de lui permettre de
dépasser ses déboires à Ghaza, où il n’a pu atteindre aucun des objectifs qu’il s’est fixé pour son agression. Mais, le mouvement Hamas a souligné hier dans une déclaration, que l’assassinat d’AlArouri ne peut affaiblir sa détermination à résister devant l’occupation.
Aussi, les brigades Al Qassam ont, elles, lancé une salve de roquettes sur Tel-Aviv, Sederot
et d’autres villes. Cela a lieu alors que l’entité sioniste a annoncé le retrait de 5 brigades de son armée de la Bande de Ghaza comme prélude au début de la troisième phase de
son offensive terrestre, qui a fait 21 978 martyrs et 57 697 blessés dont des dizaines dans un raid sioniste hier sur Khan Younes.
Le Hamas réitère sa détermination
Ce à quoi répond le Hamas, en réitérant que l’assassinat d’Arouri ne fera pas plier la »résistance ». »Les lâches assassinats menés par l’occupant sioniste contre les
leaders et symboles de notre peuple palestinien à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance », a fait savoir en outre Ezzat al-Rishq, membre du Bureau politique du Hamas.
L’agression sioniste sur la Bande de Ghaza se poursuit 88 jours après son début, dont 207 personnes tuées au cours des dernières 24 heures, a précisé cette source, qui a aussi fait état de 57 035 personnes blessées depuis le 7 octobre.
A. R