Un taux de chômage de 9,7% en 2024

0
135
allocation chômage

Par R. Akli

 

Le taux de chômage en Algérie pour l’année 2024 est estimé à 9,7%, selon de nouvelles données publiées hier par l’Office national des statistiques (ONS) à travers un communiqué officiel faisant référence aux résultats préliminaires ajustés de sa toute dernière enquête sur la situation de l’activité, de l’emploi et du chômage au niveau national au mois d’octobre dernier. L’enquête en question évoquait, faut-il le rappeler, un taux de chômage au niveau national de l’ordre 12,7% à octobre 2024, une évaluation que l’Office a estimée ainsi nécessaire d’actualiser en précisant, à travers le même communiqué, qu’après certaines «vérifications et ajustements apportés», le taux de chômage en Algérie est évalué à 9,7% à la fin de l’année écoulée. Mettant en avant les évolutions qu’à connues le pays ces dernières années, l’Office souligne que «dès 2019, un ensemble de réformes ont été initiées par les pouvoirs publics dans les domaines économique et social», lesquelles réformes «ont permis à l’Algérie d’améliorer la plupart de ses indicateurs macroéconomiques, financiers, sociaux et de développement humain…». Aussi, «des efforts importants ont été consentis par l’Etat en matière de résilience, de relance de l’économie et d’un ensemble de mesures prises à l’endroit de la population», note l’ONS, en citant notamment «la mise en place d’un dispositif novateur unique dans la région qu’est l’allocation chômage», ainsi que la création de «450 000 postes d’emplois». Dans cet ordre d’idées, l’Office précise que sa récente  enquête préliminaire sur l’activité, l’emploi et le chômage en Algérie «a été menée durant le mois de novembre 2024 pour la période de référence qu’est la dernière semaine du mois d’octobre» de la même année.

 

«Importante création d’emplois»

Les résultats préliminaires de cette évaluation statistique «qui seront appelés à être consolidés lors de la prochaine enquête de l’année 2025», montrent «une importante création d’emplois malgré la non-comptabilisation de ceux créés en fin d’année, du fait de la période de réalisation de l’enquête qu’est la fin du mois d’octobre 2024», selon le même organisme. Ce dernier évoque dans le même contexte «la possibilité d’estimer le poids de l’emploi informel qui suppose qu’un nombre conséquent d’hommes et de femmes exercent des activités non déclarées et bénéficient de l’allocation chômage», l’avènement de ce nouveau dispositif, est-il souligné, ayant contribué «à modifier les comportements vis-à-vis du travail de nombreuses personnes qui bénéficient à présent de l’allocation chômage mais se mettent aussi à disposition pour un poste de travail proposé». Pour l’Office, la succession et la régularité des enquêtes contribuent ainsi «à mieux cerner les différents changements opérés, selon les tranches d’âge et permettent d’apporter les ajustements nécessaires en matière de politique publique, dont notamment le programme ambitieux ayant permis de créer 450 000 postes de travail pour l’année 2024». Dès lors, est-il indiqué, certains éléments «sont nécessaires pour ajuster les données recueillies» à travers l’enquête citée en référence, dont notamment «ceux ayant trait à «l’emploi informel, les réponses pouvant être considérées de circonstance apportées à certaines questions de l’enquête», ainsi que «le nombre de postes d’emploi créés durant le dernier trimestre de l’année, notamment au mois d’octobre et non pris en charge» à travers la même enquête. Les ajustements ainsi apportés, explique en définitive l’ONS, portent sur un premier élément lié au fait qu’«au moment de l’enquête, un effectif cumulé de 337 000 réponses de personnes sont réparties entre celles indiquant exercer une activité informelle mais déclarent chercher un emploi, d’une part, et celles affirmant n’avoir jamais exercé une activité et cherchant un emploi», d’autre part. Dans ces deux cas, «et même si l’objectif premier demeure le maintien du bénéfice de l’allocation chômage, la proposition d’un emploi serait favorablement accueillie», est-il relevé. S’ajoute à cette précision un autre ajustement important cité par l’Office, à savoir «le nombre d’emplois créés durant le dernier trimestre de l’année et qui avoisine les 70 000 postes», selon le même communiqué.