Par Djilali B.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier une délégation parlementaire de l’OTAN conduite par M. Fernando Adolfo Gutiérrez qui effectuait une visite en Algérie. M Gutiérrez a affirmé devant la presse que l’Algérie a un rôle pivot dans la préservation de la sécurité dans la région. «L’Algérie a un rôle pivot dans la préservation de la sécurité dans la région. Nous avons discuté de cette question avec le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment la préservation de la sécurité et la défense des frontières du vaste territoire algérien», a affirmé M. Adolfo Gutiérrez, a-t-il aussi ajouté : «Nous sommes convaincus que la sécurité des pays du Nord de la Méditerranée est liée à la sécurité des pays de la rive sud de la Méditerranée», a-t-il précisé. Bien entendu, étant liées, les questions sécuritaire et l’immigration clandestine constituent, pour l’OTAN, des défis majeurs, que la stratégie de l’Alliance n’a pas réussi à juguler malgré sa stratégie et ses efforts militaires et financiers.
L’Algérie ayant rejeté le projet de devenir un rempart (un gendarme) dans la lutte contre l’immigration clandestine, particulièrement venant d’Afrique en raison de situations économiques ou sécuritaires, précisément les conflits où l’Occident et des pays membres de l’OTAN sont directement impliqués, privilégiant une approche globale assise sur les aides aux projets de développement des pays pourvoyeurs de migrants, le développement des projets socioéconomiques pour fournir aux populations locales les moyens de se stabiliser. Cette option est connue des partenaires de l’Algérie concernés par cette problématique.
Dans ce sens, M. Gutiérrez a déclaré avoir «échangé les points de vue avec nos collègues du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale autour de nombreuses questions, notamment la sécurité, l’immigration, le terrorisme, l’énergie et d’autres questions d’intérêt commun».
Et si l’Europe a opté pour une stratégie de surveillance sur son flanc Ouest avec le Maroc par un financement des opérations pour contenir les flux à travers le Maroc et les patrouilles maritimes conjointes avec l’Espagne, pour son flanc Est, elle a mis les moyens forts en soumettant la Tunisie et la Libye, grandes plateformes de convoyage des clandestins à des mesures drastiques.
Les mesures ont été durcies en raison des collusions avérées entre les passeurs de clandestins et des groupes terroristes ainsi que des trafiquants de drogue et d’armes. C’est à ce propos d’ailleurs que le représentant parlementaire de l’OTAN a évoqué les questions sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme lors de son audience avec le président de la République.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a reçu, à son tour hier, la délégation parlementaire de l’OTAN, conduite par Fernando Adolfo Gutiérrez, dans une audience où les deux parties ont évoqué les moyens de renforcer les relations de dialogue et de coopération entre l’Algérie et l’OTAN, notamment face aux défis communs en Méditerranée.
Le ministre de l’Intérieur a de son côté reçu, hier, une délégation du Parlement de l’OTAN conduite par Mme Simona Malpezzi, vice-présidente de la Sous-commission de la coopération transatlantique. M. Merad a, à ce sujet, évoqué «la disponibilité permanente de l’Algérie à coordonner et à contribuer activement au sein des différents mécanismes régionaux et internationaux afin de faire face aux menaces communes, notamment la lutte contre les réseaux de trafic de drogue, un phénomène en recrudescence en Algérie en raison de plans délibérés, outre la contrebande et l’immigration clandestine».