Une rentrée sous le signe de l’innovation

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Une rentrée universitaire sans couacs

Plus de 1,6 million d’étudiants ont regagné, hier, les bancs des universités. Cette rentrée encadrée par près de 70 000 enseignants est caractérisée par plusieurs nouveautés. Il s’agit, en premier lieu, de l’affluence vers les spécialités scientifiques et technologiques.

PAR ASSIA T.

Selon le directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ali Choukri, 64% des nouveaux étudiants sont orientés vers ces spécialités, contre un taux de 36% pour les sciences humaines et sociales.

Au niveau des deux nouvelles écoles supérieures créées au sein du pôle technologique de Sidi Abdallah, l’Ecole nationale supérieure de la nanotechnologie, 200 étudiants ont été inscrits, tandis que 215 autres ont été inscrits à l’Ecole nationale supérieure de la technologie des systèmes autonomes.

L’Ecole nationale supérieure de mathématiques a, quant à elle, accueilli 306 étudiants, tandis que l’Ecole nationale de l’intelligence artificielle a enregistré 314 étudiants, selon le directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère.

Les 14 nouveaux points de formation, sous forme d’annexes rattachées aux Facultés de
médecine ont connu l’inscription de 4 000 étudiants à leur niveau, soit 27% de l’ensemble des étudiants inscrits dans cette filière. Le nouveau de cette rentrée consiste également en l’adaptation de nouvelles spécialités au marché de l’emploi. Celles-ci ont été, en effet, créées au niveau de plusieurs établissements universitaires, via des réseaux thématiques.

Il est question du dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux salines créées au niveau des universités de Ouargla, l’Université des sciences et technologies Houari Boumediène d’Alger (USTHB), l’Ecole nationale supérieure d’hydraulique (ENSH) et l’Ecole nationale polytechnique d’Oran dans le cadre du soutien à la sécurité hydrique.

Sur le plan organisationnel, le département de Kamel Baddari s’est vu adopter la politique « zéro papier ». L’opération des inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers (session 2023), rappelons-le, a été faite exclusivement en ligne et sans le besoin de se déplacer à l’établissement universitaire. A cela s’ajoute la carte intelligente « unique et unifié » qui permet d’accéder à toutes les œuvres universitaires (transports, hébergement, restauration et bibliothèques).

Par ailleurs, le secteur de l’Enseignement supérieur est renforcé par 40 000 places pédagogiques, réalisées dans 8 wilayas pour une enveloppe de 44,75 milliards de dinars. Il est également doté de 21 500 lits répartis à travers 9 wilayas pour un montant de 25,75 milliards de dinars, et ce en vue d’améliorer les capacités d’accueil des étudiants au niveau des établissements universitaires.

«870 brevets d’invention déposés»

Au total, 870 brevets ont été déposés cette année par des chercheurs universitaires, tandis que 200 autres sont attendus, a fait savoir le ministre Kamel Baddari depuis l’université du 8-Mai-1945 de Guelma, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de l’année universitaire 2023- 2024.

Le ministre a, en outre, déclaré que les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique ont favorisé la « création de 117 bureaux d’études afin de générer de la richesse et fournir l’expertise par l’élaboration des études requises par l’économie nationale ».

Dans ce sens, le ministre a également appelé les recteurs des universités à « développer des offres de formation avancée et d’assurer la concrétisation des conventions de partenariat conclus entre universités », tout en appelant les enseignants-formateurs à orienter leurs étudiants « vers des sujets novateurs afin qu’ils puissent créer des richesses ».

A. T.