Vêtements de l’Aïd : une hausse des prix qui déçoit

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Vêtements de l'Aïd : une hausse des prix qui déçoit

Alors que la nuit du doute est prévue pour jeudi, de nombreux parents multiplient depuis quelques jours les sorties après le f’tour afin de faire les magasins. Ayant pour but de trouver des habits que leurs enfants porteront pour l’Aïd, la plupart de ceux que nous avons
croisés nous ont confié qu’ils ont été déçus par les prix affichés.

PAR ADEL C.

En effet, le prix des vêtements de l’Aïd pour cette année a enregistré une hausse
par rapport à l’an dernier. Les augmentations signifient des dépenses supplémentaires, ce qui n’a pas été du goût de Seddik, papa de trois garçons, tous scolarisés au primaire, que nous avons croisé à Kouba.

A ce sujet, il nous a dit : « Les prix des habits ont augmenté de 1000 à 3000 DA. Tous les
articles sont plus chers que ceux achetés l’an passé à la même période. Je parle de ma
situation, j’ai trois enfants, donc pour chacun, j’ai prévu un budget que j’ai fini par dépasser de 4000 à 5000 DA.

Lorsqu’on multiplie cette somme par trois, on se retrouve avec 15.000 DA supplémentaires.

Après un mois de ramadan lors duquel les dépenses ont doublé, voire même triplé,
j’aurais aimé que les prix des habits ne flambent pas, mais ce n’est pas le cas. » Pour cet
événement très attendu prévu pour vendredi ou samedi, ce père de famille a acheté des
jeans, des baskets ainsi que des tee-shirts pour ses enfants.

« Ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est pas les dernières dépenses, car il y aura dans
quelques jours les gâteaux à faire et il faudra les ingrédients pour réaliser au moins trois
sortes, ça promet… », a-t-il conclu.

Rush sur les magasins des vêtements au kilo

Voulant connaître les raisons de cette hausse, nous nous sommes rapprochés
d’un gérant d’une boutique spécialisée dans la vente des articles pour enfants à
Kouba.

Pour celui qui gère ce business depuis plus de dix ans, la raison est simple.
« Il n’y a pas eu assez d’importation. Du coup, la demande est supérieure à l’offre.
En tout cas, c’est ce que j’ai pu apprendre.

Peut-être que la donne va changer à l’avenir, mais pour cette année, je confirme qu’il y a eu une hausse au niveau des prix. »

Face à cette inflation, des parents ont opté pour une autre option : prendre la
direction des magasins de vente de vêtements au kilo, qui connu un grand succès
depuis l’apparition des premiers espaces réservés à ce genre de commerce.

De nombreuses familles cherchent à trouver leur bonheur dans les articles proposés, et
la plupart ont été satisfaits de la qualité et du prix, car ça revient moins cher que des
habits proposés dans des magasins ordinaires.

Le «made in DZ» pour casser les prix

Alors que cette année, les parents ont été obligés de faire un effort sur le plan
financier afin d’offrir à leurs enfants des habits pour l’Aïd, la situation pourrait bien
changer dans quelques mois, puisque plusieurs grandes marques telles que Zara,
Okaïdi, Celio et LC Waikiki vont lancer la production de leurs produits en Algérie.

«Prêts à acheter le made in DZ, mais à 2 conditions»

Une telle décision permettra d’inonder le marché avec de nouveaux articles et
relancer ainsi la concurrence avec ceux qui importent des vêtements. Le prêt-à-porter
made in Algeria sera ainsi une bonne carte pour casser les prix, au grand bonheur des
clients qui n’attendent que ça.

Voulant savoir si les parents sont prêts à acheter des vêtements made in DZ,
Abdelatif, papa de deux fillettes, que nous avons accosté à El-Biar, nous a révélé : « Oui,
personnellement, je ne suis pas contre l’idée d’acheter des vêtements pour mes enfants
produits en Algérie, mais à deux conditions.

Pour que je le fasse, j’aimerais qu’ils soient bien faits, que la finition soit bonne et que la
matière avec laquelle ils sont fabriqués soit similaire aux articles que nous achetons
actuellement, des articles importés de Turquie ou de Chine. J’ai deux filles, cette
année, j’ai remarqué que le prix des habits a augmenté. Par exemple, un manteau m’a
coûté 5000 DA, ce qui est beaucoup, je trouve. Nous espérons donc que les marques qui
produiront leurs articles en Algérie feront changer la donne et que les prix finiront par
baisser. »

A. C