Par : M. Mansour
En cette double date anniversaire commémorant les attaques de l’Est constantinois le 20 Août 1955 et le congrès de la Soummam le 20 août 1956, Aouchiche a opté pour une visite à Constantine, la capitale de l’Est. Sur place, il a parcouru les rues de la ville durant une partie de la matinée pour recueillir les impressions des citoyens, avant de tenir un meeting au centre culturel Mohamed-Yazid à El Khroub. Lors de ses échanges avec les jeunes, il leur a expliqué qu’ils n’ont pas de « pays de substitution », tout en les incitant à se rallier à sa cause pour lui permettre de réaliser sa « vision » et de hisser le pays à la hauteur de leurs espérances car, selon lui, c’est de cette façon qu’interviendra le changement.
«Nous n’avons pas de pays de rechange, cela nous impose de travailler intensément pour faire avancer notre nation en contribuant à la construction d’une économie solide, axée sur l’entrepreneuriat et l’innovation. C’est pourquoi j’appelle chacun à réaliser le changement par le biais des urnes», a déclaré avec insistance le jeune candidat. Il a ajouté que, bien qu’il soit possible de critiquer les politiques actuelles et les gouvernants en place, il est crucial de garantir que l’État demeure fort et que ses institutions restent robustes, surtout en cette période critique où le pays se trouve à un tournant décisif, nécessitant l’engagement de tous.
«Nous n’avons pas de pays de substitution»
Réagissant aux préoccupations exprimées par certains jeunes de Constantine, il a précisé : «Seul un jeune peut véritablement saisir leur détresse. » Il a promis que s’il est élu, il s’engagera à résoudre ces problèmes, en particulier en intégrant les contractuels dans le circuit du travail et en trouvant des solutions pour ceux qu’il a qualifiés de «victimes de l’ANSEJ».
Lors de cette sixième journée de campagne électorale, le candidat à la magistrature suprême a eu l’opportunité d’échanger avec de nombreux citoyens, notamment des jeunes, dont la majorité a exprimé sa frustration face à leur situation sociale actuelle. En réponse à ces préoccupations, le premier secrétaire du FFS a promis une amélioration concrète de leur cadre de vie, à condition qu’ils se mobilisent pour soutenir son programme.
Devant les caméras, le candidat a exprimé un profond regret face au «désespoir» qui touche une partie importante de cette jeunesse, soulignant qu’ils sont actuellement «livrés à eux-mêmes, tandis que les autorités semblent se désintéresser de leur situation».
«Séparation des pouvoirs»
Il a insisté sur le fait que ce désespoir est le reflet d’une crise plus vaste, où l’absence de soutien et d’attention des décideurs aggrave les difficultés rencontrées par ces jeunes. Toutefois, il a souligné que tout changement dépendra d’une participation massive aux élections du 7 septembre. «Il est crucial que cette jeunesse prenne ses responsabilités et s’engage pleinement, à l’image de l’engagement des jeunes durant la Révolution», a-t-il affirmé. Il a ajouté que «cette jeunesse dispose aujourd’hui d’une opportunité en or pour jouer un rôle déterminant dans la construction de la démocratie et l’édification d’institutions démocratiques solides».
Par ailleurs, l’un des jeunes présents a proposé l’introduction d’une nouvelle matière au niveau primaire, consacrée à «l’éducation coranique». Cette suggestion a amené Aouchiche à prendre position sur le sujet. Il a réaffirmé l’engagement de son parti à promouvoir un islam algérien enraciné dans les valeurs de tolérance, tout en soulignant l’importance de préserver et de valoriser les dimensions fondamentales de l’identité algérienne. Aouchiche a ainsi évoqué les trois piliers de cette identité «l’islam, l’arabité et l’amazighité», affirmant que ces éléments doivent coexister harmonieusement dans le cadre éducatif pour refléter la richesse et la diversité culturelle du pays.
Outre ces questions, Youcef Aouchiche s’est également prononcé sur son approche concernant la réforme politique, pour dire que son programme, parallèlement aux réformes de la justice et économique, prévoit une réforme politique destinée à consacrer la séparation des pouvoirs.