Par M. Mansour
Alors que la campagne électorale pour la présidentielle touche à sa fin, Youcef Aouchiche, le jeune candidat du FFS, a choisi de marquer cette dernière ligne droite par un retour symbolique à Bouira, suivi d’un déplacement à Béjaïa. Ce retour lui a permis de recentrer son discours sur les enjeux cruciaux de cette campagne, en insistant sur la nécessité de réhabiliter l’action politique et d’en finir avec l’immobilisme qui, selon lui, condamnerait le pays à un statu quo insupportable. Le candidat s’est dit fier de voir ses idées dépasser les frontières de son courant et inspirer même les autres candidats à la présidentielle.
«Notre programme, fruit d’une collaboration étroite entre universitaires, spécialistes, académiciens et cadres du parti, est aujourd’hui une référence incontournable», a martelé Aouchiche, avant d’exprimer sa fierté de voir que ses propositions sont «largement reprises, y compris par les candidats à la présidentielle eux-mêmes. Cela renforce non seulement la crédibilité de notre parti, mais aussi la mienne en tant que candidat», a-t-il dit.
Évoquant ce programme qu’il estime être une source d’inspiration, il a expliqué que son objectif est de réhabiliter l’action politique et de refonder l’État sur les principes démocratiques, la liberté et les droits de l’homme, en hommage à l’idéal pour lequel les martyrs se sont sacrifiés. Pour lui, la participation active des citoyens est essentielle pour «sortir l’Algérie de la situation actuelle». «Il ne s’agit pas simplement de glisser un bulletin dans l’urne, mais de s’engager pleinement dans la vie politique de notre pays», a-t-il insisté devant une audience visiblement acquise à sa cause.
Le changement au cœur du discours de campagne
Le candidat du FFS a longuement insisté sur la responsabilité des électeurs lors du scrutin du 7 septembre, les exhortant à saisir l’«opportunité du changement» qui s’offre à eux. «C’est à vous de vous mobiliser pour permettre la concrétisation de cet idéal en donnant sa chance au candidat de l’espoir», a-t-il affirmé, avant d’avertir : «Autrement, ce sont ceux qui ont gouverné le pays durant ces 62 ans qui continueront à le faire.»
Ainsi, Youcef Aouchiche se positionne comme le candidat de l’espoir, porteur d’un projet de société ambitieux et cohérent, mettant en avant des «solutions concrètes» sur les plans politique, économique, culturel et surtout social. Ce programme, centré sur la souveraineté populaire, s’inspire des principes fondateurs de la déclaration du 1er Novembre et de la plateforme de la Soummam, références historiques chères au FFS.
Lors de ses interventions, Aouchiche a insisté sur l’importance de protéger les plus vulnérables, affirmant que l’inclusion sociale est essentielle à la refondation nationale. Selon lui, la transformation du pays nécessite une justice indépendante, à l’abri de toute ingérence politique, garantissant l’équité pour tous. Il a également plaidé pour des institutions solides, transparentes et responsables, reflet des aspirations profondes du peuple algérien, et non de simples instruments du pouvoir.
«Les clowns et les charlatans de la politique»
Dans un contexte où les candidats rivalisent de promesses pour attirer les électeurs, Aouchiche a choisi de se démarquer en critiquant implicitement les partis soutenant le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune. «Même s’ils bénéficient du soutien de partis et d’organisations aux ressources illimitées, nous avons la richesse du soutien populaire et l’espoir de bâtir une véritable alternative», a-t-il affirmé, en précisant que le FFS n’a jamais été du genre à changer son fusil d’épaule.
Conscient des attentes pressantes d’une large frange de la population, Aouchiche s’est engagé, s’il est élu, à prendre des mesures immédiates, dont la libération des «prisonniers politiques et des détenus d’opinion». Il considère cette initiative essentielle pour instaurer un climat d’apaisement et offrir à l’Algérie un nouveau départ. «Ce sera un véritable renouveau», a-t-il affirmé, ajoutant que ce geste marquerait le premier pas vers une Algérie respectueuse des droits de chacun, garantissant la liberté d’expression et l’État de droit pour tous.
Avant de conclure, Aouchiche a exprimé sa gratitude envers ses soutiens tout en mettant en garde contre le «défaitisme» et les «discours fallacieux des clowns et charlatans de la politique». Selon lui, l’avenir de la nation dépend de la clairvoyance et de la détermination des électeurs. Il les exhorte donc à faire preuve de vigilance lors du scrutin du 7 septembre, comptant sur leur discernement pour choisir le candidat du changement.