/Intervenant lors des travaux de la première conférence dédiée à l’investissement (Algerian Invest Conference), le ministre de l’industrie et des mines, ne pouvait éviter les questions des journalistes sur le devenir de l’industrie automobile.
Rappelant que son secteur ne gérait pas que le dossier de l’automobile, Ahmed Zeghdar dira que «pour ce qui est des investisseurs dans l’automobile, nous sommes encore en discussion avec des constructeurs. Nous cherchons une véritable industrie automobile». Conscient de la métamorphose qui s’opère dans le monde de l’automobile, le ministre dira : «Il y a une transformation graduelle de cette industrie. Aujourd’hui, on parle de véhicules autonomes, on parle de véhicules électriques. Et nous visons, à travers ces discussions, à ce qu’il y ait ce type de technologies. M. Zeghdar rappellera que des discussions sont engagées avec plusieurs partenaires européens et asiatiques. «On verra avec celui qui donnera une plus-value à travers un véritable investissement, et on dévoilera son identité, alors, tout en l’accompagnant». Le ministre de l’industrie redira qu’«il est question aujourd’hui, d’une mutation énergétique, et nous veillerons à ce que cela se concrétise dans les plus brefs délais, mais avec un concept nouveau, des moteurs propres. Nous sommes dans un contexte mondial qui nous impose le respect de certaines décisions en rapport avec l’environnement».
Réforme de la loi sur l’investissement
Lors de ce 1er Algerian Invest Conference, le ministre a annoncé une profonde réforme de la loi dédiée à l’investissement en Algérie. D’après M. Zeghdar, cette réforme qui sera mise en application via un nouveau projet de loi qui devra être effectif vers la fin de l’année, est axée sur trois importants volets, qui sont notamment la restructuration de l’ANDI (Agence nationale de développement de l’investissement), la création d’une agence nationale pour la gestion du foncier industriel et enfin la mise en place d’un cadre juridique immuable afin de faciliter la mission aux investisseurs.
«Sur initiative du premier ministre, nous avons installé, la mi-octobre, une commission nationale qui regroupe tous les secteurs, pour régler tous les problèmes qui freinent l’investissement», rappellera-t-il. «L’installation de cette commission nationale a été suivie par la mise en place de commissions au niveau local pour recenser tous les projets en suspens et les faire parvenir à la commission nationale», ajoutera-t-il.
«402 projets privés sont finalisés mais pas encore fonctionnels»
Ahmed Zeghdar révèlera que cette commission a recensé 402 projets privés, qui ont été réalisés mais ne sont pas entrés en production pour divers problèmes administratifs. «J’espère qu’avec la parution des textes législatifs d’ici la fin l’année, l’année 2022 soit celle du redémarrage de tous les partenariats, qu’il s’agisse d’investissements locaux ou étrangers». Son message pour les investisseurs privés, a concerné aussi bien les Algériens résidents, la diaspora algérienne ou encore les étrangers : «Soyez les bienvenus». Pour le ministre, il est temps d’accompagner l’investisseur. «Nous avons reçu instruction du président de la République pour qu’il y ait une stabilité de la législation. Il est temps d’avoir une loi sur l’investissement qui soit stable», ajoutera-t-il en précisant que «des avantages seront accordés aux investisseurs, et ils seront proportionnels au niveau de l’investissement, de même que ces avantages ne seront pas les mêmes au nord et au sud».
B. A.