85 milliards $ de réserves de change : L’Algérie conforte sa solvabilité

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85 milliards $ de réserves de change : L'Algérie conforte sa solvabilité

Les réserves officielles de change de l’Algérie, c’est-à-dire son épargne en devises fortes, continue d’observer une courbe ascendante, atteignant désormais 85 milliards de dollars, selon des données officielles citées par le président du conseil de la nation, Salah Goudjil, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023-2024.

PAR R. AKLI

Le deuxième homme de l’État a ainsi indiqué que le pays dispose désormais d’un matelas de devises de près de 85 milliards de dollars de réserves de change, « sachant que l’Algérie n’a pas de dette extérieure », a-t-il tenu à souligner pour mettre en avant les avancées notables que connaît l’économie nationale et qui lui offrent désormais une marge de manœuvre des plus confortables pour accélérer sa croissance et son processus de diversification.

« C’est cela notre force », a résumé en ce sens le président du sénat, tout en faisant état de 150 projets d’investissement actuellement en cours de réalisation dans les secteurs industriels et d’infrastructures de base. Gage d’une forte solvabilité financière vis-à-vis du reste du monde et signal fort pour rassurer les partenaires commerciaux et les investisseurs potentiels, l’accroissement des réserves officielles de change offrent en effet à l’Algérie une crédibilité accrue sur la scène économique internationale, tout en lui permettant de bénéficier d’une marge de manœuvre confortable pour financer les
réformes structurelles nécessaires à la diversification de son économie.

En érosion continue suite au sévère contre-choc pétrolier de la mi-2014, le matelas de devises de l’Algérie, qui avait culminé à plus de 193 milliards de dollars il y a une décennie avant de commencer à fondre comme neige au soleil, retrouve désormais une tendance soutenue à la hausse depuis ces deux dernières années.

Un indicateur-clé qui offre ainsi à l’économie du pays un atout majeur pour négocier confortablement ses nouveaux besoins à l’international, tant en termes d’investissement directs étrangers (IDE) qu’en termes d’arguments de négociation pour l’adhésion à des groupements et ensembles économiques régionaux, à l’instar des Brics…

A fortiori, quand on sait qu’en parallèle l’Algérie n’affiche aucun passif financier vis-à-vis de l’étranger, sa dette extérieure étant quasiment nulle, ce qui lui confère ainsi un réel crédit auprès des institutions financières internationales, tout en la mettant à l’abri de toute pression extérieure quant à la conduite de sa politique économique et à la gestion de ses partenariats et de ses alliances à l’échelle continentale, régionale et internationale.

Egalement source de renforcement du pouvoir d’achat du dinar, l’accumulation soutenue des réserves officielles de change permet par ailleurs au pays d’envisager sereinement le financement et la concrétisation de réformes structurelles indispensables pour affranchir l’économie nationale de sa dépendance à la rente du pétrole et du gaz.

C’est dire en définitive que de par la cagnotte appréciable de réserves en devises dont elle jouit aujourd’hui et qui est appelée à s’accroître dans les mois à venir au vu de la bonne tenue des prix du pétrole, l’Algérie dispose désormais d’un tremplin des plus propices pour mener le processus de sa diversification économique à bon port.

R. A.