A 3 mois du Bac : Covid, grèves… ces autres sources de stress pour les lycéens

0
24
BAC et BEM 2023. Dispositif anti-triche : les mesures juridiques maintenues

/C’est un rendez-vous à ne pas rater pour les lycéens, mais également pour leurs parents. Très attendu, l’examen du Baccalauréat se tiendra cette année du dimanche 12 au jeudi 16 juin 2022.

A moins de cent jours de cet événement, nous avons pris la direction du Lycée des frères Hamia, dans la commune de Kouba pour voir comment les élèves se préparent pour cet examen qui pourrait être l’un des tournants importants de leur vie, puisque dans le cas où ils parviendraient à l’obtenir, ils aborderont une nouvelle expérience quelques mois plus tard en découvrant le monde des études supérieurs. Tous les lycéens croisés espèrent que ces mois seront leurs derniers dans le milieu scolaire. Pour parvenir à atteindre ce but, chacun à sa façon de préparer ce test.

«La crise sanitaire n’a fait qu’augmenter la pression»

Pour Amine, lycéen scientifique, les préparatifs pour cet examen se déroulent dans de bonnes conditions. «Ce sera la première fois que je passerai le test du Baccalauréat, c’est normal que je sois sous pression. Je ne sais pas comment ça va se passer et pour l’instant je ne veux pas y penser. J’ai le soutien des membres de ma famille, j’espère ne pas les décevoir après tout ce qu’ils font pour moi. Je sais que je vais avoir des conseils à l’approche de ce rendez-vous de la part de mon frère et de ma sœur car ils l’ont obtenu avant moi, ça ne pourra que m’être utile.» Voulant savoir s’il a des appréhensions, notre interlocuteur nous a dit : «Ma seule crainte, c’est le Covid-19. Dans le cas où il y aurait une nouvelle vague, c’est certain que les élèves seront pénalisés. La crise sanitaire n’a fait qu’augmenter la pression car on a peur de rater quelques leçons ou ne pas finir le programme. J’espère que le virus ne fera pas plus de dégâts», nous dira Amine qui rêve d’intégrer la faculté de droit.

Les grèves, une menace qui inquiète

En plus de la crise sanitaire, un autre facteur inquiète les élèves de terminales. C’est Issam qui nous en fera part à sa sortie du lycée : «En plus du Coronavirus, il y a la menace des grèves. J’espère que les cours ne seront pas interrompus lors des prochains mois. Déjà que nous avons été contraints de rester au repos forcé pendant plus d’une semaine lors de la 4e vague de Covid-19. Un lycéen qui prépare un tel rendez-vous doit être mis dans les meilleures conditions, j’espère que tout se passera comme nous le souhaitons et que nous finirons tous par atteindre notre objectif.» Interrogé sur l’ambiance qui règne dans les classes, il nous a rétorqué : «Pour l’instant, tout se passe bien. Personnellement, je n’ai pas à me plaindre. Tous les élèves s’entraident pour bien préparer cet examen. Les profs sont à notre disposition et ne ratent aucune occasion pour nous donner un coup de main. Je ne dis pas ça juste pour leur jeter des fleurs, croyez-moi nous travaillons bien et tout ce que nous souhaitons, c’est que nos efforts soient récompensés.» Également dans la branche scientifique, comme le précédent lycéen que nous avons approché, Issam passera ce test pour la première fois lors du mois de juin.

Les cours de soutien : indispensables pour certains, pas pour d’autres 

Pour augmenter leurs chances d’obtenir ce diplôme tant convoité, tous les élèves, ou presque, optent pour des cours de soutien. Selon les informations obtenues, les élèves qui habitent à Kouba et ses environs prennent souvent la direction de l’école Ibn Rochd. Située à quelques mètres de l’ENS et du lycée des frères Hamia, plusieurs matières y sont enseignées et les lycéens peuvent ainsi avoir des cours particuliers pour combler les lacunes dont ils souffrent. Pour Yasmine, étudiante dans la branche littéraire, en faire est indispensable. «C’est important de prendre des cours supplémentaires, surtout dans des classes où il n’y a pas beaucoup d’élèves. Ça nous permet de poser des questions, avoir plus de temps pour questionner les profs et mieux assimiler les leçons. Moi, j’en fais. Trois fois par semaine, je vais dans une école spécialisée et je reçois également une enseignante à la maison.» Un avis que ne partage pas un professeur que nous avons croisé au lycée des frères Hamia. A ce sujet, ce prof de maths nous a dit : «Je suis un enseignant, je donne des cours particuliers mais je demande à mes élèves en classe de les éviter. Je préfère qu’ils étudient seuls et lorsqu’ils ont un blocage, ils peuvent se tourner vers internet. Ils peuvent aussi poser des questions en classe donc pour moi, les cours de soutien ne sont pas indispensables.»

Combien ça coûte

Pour savoir combien coûtent mensuellement les cours particuliers, nous avons questionné plusieurs élèves et ces derniers nous ont assuré que la séance est estimée à 1500 DA. Les lycéens se déplacent dans des écoles privées ou reçoivent chez eux les profs trois fois par semaine. Durant un mois, les parents sont appelés à débourser pas moins de 18.000 DA pour permettre à leurs enfants d’avoir des séances supplémentaires. Pour ce qui est des matières demandées, tout dépend des branches dans laquelle les élèves sont inscrits. Les scientifiques préfèrent avoir des cours de soutien en mathématiques et physique-chimie car c’est là qu’il y a des points à prendre surtout que ces matières ont le plus grand coefficient. Les littéraires, quant à eux, optent plus pour l’arabe, le français ou l’anglais.

F. C.