«Abu Nassab» de Rami Imam au cinéma

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Le film égyptien « Abu Nassab » du réalisateur Rami Imam, fils du grand acteur Adel Imam, est actuellement projeté dans les salles TMV cinémas au Garden City de Chéraga. À l’affiche de cette comédie décalée, Mohamed Imam, l’autre fils de Adel Imam, Yasmine Sabri et Maged Kedwany.

PAR DELLOULA MORSLI

L’histoire du film « Abu Nasab » tourne autour du personnage d’Ali, pédiatre à la personnalité décalée qui est sur le point d’épouser sa belle fiancée Dalia. Des événements hilarants
se déroulent le jour de la fête, lorsque le père de la mariée et ex-escroc, Daoud, est libéré de prison. Ali se retrouve soudain impliqué dans une guerre de vengeance entre gangs qui
gâche le jour de son mariage.

En Egypte, ce long métrage est un véritable succès commercial. Il a occupé la première place au box-office du nouvel an et a rapporté environ un million et 16 mille livres égyptiennes, portant ses recettes totales à 23,5 millions de livres égyptiennes. Sorti dans son pays de production le 21 décembre dernier, « Abu Nassab » est distribué dans plus
de 23 pays à travers le monde dont l’Arabie saoudite, les Etats-Unis, la Suède et la Libye.

La première algérienne a eu lieu lundi dernier et les projections se poursuivent cette semaine. Pour rappel, le cinéma égyptien a toujours eu des amateurs parmi les cinéphiles en Algérie. Que ce soit pour « Abi fawka echadjara » de Hussein Kamal qui drainait les foules
dans les différentes salles du pays aux débuts des années 70, à la cinémathèque, du temps de son ancien directeur Boudjemaa Karèche, où les grands Youssef Chahine, Henri
Barakat et Salah Abou Seif venaient présenter respectivement « Le Moineau », « Le Péché » et « Procès » ; ou encore, au festival d’Oran du film arabe, qui a accordé le Wihr d’or de l’édition 2016 au film « Nawara » de la talentueuse réalisatrice Hala Khalil.

C’est Hachemi Zertal, producteur et distributeur, qui a tenu à la diffusion de « Abu Nassab » en Algérie. « Ce film a connu un succès retentissant en Egypte et dans les pays arabes, c’est
une comédie franche comme on les aime. Les cinéphiles algériens n’ont pas à se cantonner aux blockbusters américains. Il existe un public pour ce genre de films ici et il est nécessaire de lui offrir le choix », a-t-il déclaré.

L’ouverture récente des salles de cinéma privées dans les villes d’Alger et d’Oran fait renaître un certain engouement chez les passionnés du septième art, mais cela reste timide
comparé aux centaines de salles obscures que comptait le territoire national dans les années 80.

D. M.